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17 mai 1847 Doc. 163
— D. Elle ne t’a donc pas recommandé de faire quelque chose ?
— R. Que je le fasse ou non, cela ne regarde personne.
44D. Le brigadier de la gendarmerie a conduit cette dame à
Grenoble ? - 45R. Il était bien fin pour la conduire.
D. Comment cette dame a-t-elle disparu ? — R. Elle s’est
enlevée un peu haut (Mélanie fait ici un geste, en élevant la main
d ’un mètre à peu près au-dessus de terre), puis nous [p. 39]
n ’avons plus vu la tête, plus vu les bras, plus vu les pieds ; on n ’a
plus vu qu’une clarté en l’air, après la clarté a disparu. Nous
avons pensé que c’était une sainte : 46 et puis après, si c’était une
sainte, elle n’aurait pas parlé de son fils.
47D. Comment était-elle vêtue ? — R. Elle avait des souliers
blancs avec des roses autour de ses souliers ; il y en avait de toutes
les couleurs, des bas jaunes, un tablier jaune, une robe blanche
avec des perles partout, un fichu blanc, des roses autour, un
bonnet bien haut, une couronne autour de son bonnet avec des
roses ; 48elle avait une chaîne très petite qui tenait une croix avec
son christ ; à droite étaient des tenailles, à gauche un marteau,
aux extrémités de la croix. Une grande chaîne tombait comme les
roses d’autour de son fichu ; 49elle avait la figure blanche, allongée ;
je ne pouvais pas la voir bien longtemps pourquoi qu’elle nous
éblouissait (16).
50D. Qui t ’a porté à dire toute cette histoire, mon enfant ?
[p. 40] — R. C’est cette dame.
D. Si tu ne veux pas me dire ton secret, que faudra-t-il que
je réponde à un grand personnage qui m ’a envoyé pour le savoir ?
— R. Vous lui direz ce que vous voudrez, qu’est-ce que cela me
fait ? Je ne veux pas le dire. — 51D. Quand diras-tu ce que cette
dame t ’a confié ? — R. Quand je serai après le dire. — 5*D. Y a-
t-il un moment où tu le diras ? — R. Il y en a un ou il n’y en a
point.
INTERROGATOIRE DE MAXIMIN
[p. 41]'Nous avons été conduire nos vaches au pâturage ; nous
nous sommes endormis, puis nous nous sommes réveillés après
avoir goûté, [p. 42] 2Puis nous avons été voir nos vaches ; en
revenant nous avons vu une grande lumière près de la fontaine,
nous avons eu un peu peur ; nous avons vu une dame assise
comme çà. La dame assise, les coudes sur ses genoux, la figure
dans ses mains. (L’enfant prend cette attitude.)
3N ’ayez pas peur, a dit la dame ; je suis ici pour vous annoncer
une grande nouvelle (17). 1617
(16) ROUSSELOT termine son « Récit de Mélanie » ici. Rappelons qu’il a copié les v. 3-
42, 45, 47-49.
(17) Maximin, dans ce récit, ne précise pas quand la Dame se lève : avant de prononcer
ces paroles ou après ?
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