Documents Autentiques VOL 2 Stern

6 juin 1848 Doc. 426
que les populations pieuses ont consacré elles-mêmes, fut accueilli avec plaisir » (4).
La confrérie comptera près de six mille inscrits à la fin de l’année et dix-huit
mille trois ans plus tard (5).
Samedi 20 mai 1848
424. LETTRE DE L’ABBÉ LOUIS PERRIN, curé de la Salette, à
Mgr de Bruillard, avec des annotations de la main de ce dernier
Original : EG 100. — Extrait dans Annales, juillet 1912, p. 58-59.
Résumé. Le curé de la Salette demande à son évêque 1) que les curés du
voisinage soient autorisés à « conduire leurs paroissiens en procession sur la
montagne de l’apparition » ; 2) que, pour les guérisons obtenues, on puisse
célébrer « comme une fête dite d'action de grâces » ; 3) qu’il soit permis de
donner la bénédiction du Très Saint Sacrement « sur la montagne les 1ers
dimanches du mois et les jours de fêtes solennelles, comme dans l’église de la
paroisse ».
Dans la marge, de la main de l'évêque :
[face à la première demande] Oui
[face à la deuxième demande] Attendre que l’Evêché se soit
prononcé
[face à la troisième demande] Il faut éviter de détourner les
paroissiens de leurs paroisses respectives. Attendons. Je permets
cependant de le faire le 1er dimanche du mois, quand on y aura
dit la Messe.
6 juin et jours suivants
426. JOURNAL DE DUPANLOUP : pèlerinage à la Salette
Manuscrit « Voyages (1847-1852) » : archives de la famille Du Boÿs, Saint-
Martin-de-la-Place, 49160 Longué.
Circonstances du pèlerinage. Félix Dupanloup, déjà illustre et sur le point
d’être nommé évêque d’Orléans (1), était venu passer quelques jours au château
de la Combe-de-Lancey, au nord de Grenoble, chez Albert Du Boÿs, dont
(4) PERRIN, n° 48. Le choix de ce vocable fut peut-être opéré par les frères Perrin sous
l’influence des Gloires de Marie, de saint Alphonse de Liguoti. L’idée que Marie obtient
au pécheur la réconciliation avec son Fils forme pour ainsi dire le leitmotiv de la première
partie de cet ouvrage, qu’ils connaissaient (cf. PERRIN, n° 69 et 74 ; doc. 414, note 5). —
Dans ce qui nous reste de la correspondance du curé de la Salette, le terme « réconciliatrice »
apparaît pour la première fois dans une lettre du 6 septembre 1848, connue par l’extrait
qu’en donne l’abbé Jacques-Michel Perrin : « Veuillez bien, M 'le Curé, nous inscrire dans
la confrérie de N.D. réconciliatrice de la Salette » (lettre de « Mllc Francisca C‘““ de
Robiano », de Bruxelles ; dans PERRIN, n° 49 ; cf. aussi ibidem, n° 607, 749). Parmi les
documents originaux parvenus jusqu’à nous, le plus ancien à contenir ce terme est une
lettre datée du 21 janvier 1849, annonçant à Mgr de Bruillard « que les personnages les
plus distingués, soit ecclésiastiques, soit laïques demandent à être agrégés dans la confrérie
de Notre Dame réconciliatrice de la Salette. Très volontiers ils s’imposent la récitation
quotidienne d ’un Rater et d ’un Ave qu’elle prescrit » (doc. 496 : texte de la main de
l’abbé Jacques-Michel, signé pat son frère, le curé).
(5) Exactement 5 540 fin 1848, 6 000 le 11 février 1849 et 17 941 début 1851 d ’après
le registre.
(1) Il fut nommé évêque d ’Orléans le 6 avril 1849.
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