Documents Autentiques VOL 2 Stern

Doc. 310
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lignes écrites plus tard par l’autre commissaire, le chanoine Orcel, nous renseignent
sur ce que celui-ci en pensait : le Rapport « renferme quelques exagérations de
mots du moins, que j’avais prié le bon et vénérable M. Rousselot de supprimer,
tout en signant de confiance et d’avance le rapport. Il a eu plus tard du
désagrément et a fait naître des défiances, à cause de ces détails bien accessoires,
mais qu’il faut éviter avec soin encore aujourd’hui » (lettre au Père S.-M. Giraud,
M.S., 18 janvier 1866, MSG Giraud, L 231). Le manuscrit comporte effectivement
des passages biffés, un paragraphe notamment où il est question d’apparitions
formulant des reproches contre la « dissolution des mœurs » (p. 35). Mais nous
ignorons sous quelle influence Rousselot a opéré cette modification, à supposer
même que les ratures soient de sa main : plusieurs corrections ou additions sont
en effet de la main de Mgr de Bruillard.
Date (15 octobre 1847). Elle figure dans l’édition imprimée du Rapport,
après les signatures des deux commissaires (Vérité, p. 225). Le manuscrit EG 12
n’est pas daté. — Certaines additions marginales ou interlinéaires et certaines
corrections ont été introduites pendant ou après les Conférences tenues à l’évêché
en novembre et en décembre 1847, en particulier la plupart (ou la totalité ?) des
corrections de la main de l’évêque ainsi que les additions tirées des notes Lagier
(par exemple p. 13-14 du manuscrit).
Relations de l'apparition. Rousselot reproduit les relations de Bez (doc. 163),
avec de légères modifications. Au moment où il compose son Rapport, il ne
dispose encore ni des notes Lagier, ni de la relation Pra, ni de la relation Lambert,
textes qu’on trouve exploités ou reproduits plus tard dans l'édition imprimée du
Rapport (le doc. 447).
Note critique. Rousselot a le mérite d’étudier l’ensemble du problème :
témoins, récits, suites de l’apparition, diverses explications possibles. Il a cherché
à rassembler une importante documentation et si nombre de pièces ne lui sont
accessibles qu’après le mois d’octobre, il les a du moins utilisées pour l’édition
imprimée du Rapport (doc. 447). — Cependant, comme le remarque Orcel, il se
laisse aller parfois à des exagérations, e.g. quand il écrit (p. 11) que le récit de
Mélanie tel que Bez l’a édité « est textuellement ce que ces enfants ont dit dès le
premier jour », assertion qu’il nuance d’ailleurs plus loin (p. 13) par un « conforme
pour le fond et presque pour les termes » à propos du récit de Maximin et qu’il
nuance encore davantage dans la Vérité (p. 30), où il écrit simplement que Bez a
« publié à peu près » les paroles de l’entretien de la Dame avec les deux enfants.
Le plus grave reproche qu’on pourrait adresser à Rousselot serait, croyons-nous,
d’avoir composé un plaidoyer plutôt qu’un rapport portant à la connaissance des
autres examinateurs nommés par l’évêque vraiment toutes les difficultés connues
en septembre 1847. On aurait souhaité, par exemple, trouver davantage de
précisions sur le récit de Maximin première manière (cf; LSD A I, p. 73, 90, etc.)
et sur la psychologie de Mélanie, qui, déjà, commence à faire problème, comme
l’observera Cartellier lors des Conférences tenues à l’évêché en novembre -
. décembre.
Révisions du manuscrit. Le manuscrit comporte des additions et des
corrections, introduites quatorze, seize et dix-huit mois après l’apparition (*).
(*) Doc. 376 : première révision. — Doc. 397 : deuxième révision, reconnaissable aux
mentions du laps de temps écoulé depuis l’apparition (seize mois : p. 17, 33, 42, 45 du
manuscrit) ; il s'agit de corrections de la main de Mgr de Bruillard et peut-être, parfois,
de celle de Rousselot.
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