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Documents Autentiques VOL 2 Stern

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Octobre 1847<br />

Doc. 308 bis<br />

Au moment où la grande Dame disparut à leurs regards, et<br />

lorsque ses souliers [p. 23] couronnés de roses étaient seuls visibles,<br />

il s’élança pour saisir une de ces roses... mais il n ’était plus temps.<br />

Cet enfant ne se distingue en rien dans les circonstances<br />

ordinaires de la vie des autres enfants de son âge ; mais pour tout<br />

ce qui appartient à l’apparition il fait preuve d ’une grande finesse<br />

d ’esprit. On lui fait subir plusieurs fois par jour de longs<br />

interrogatoires ; il répond de suite à toutes les questions, comme<br />

si la réponse était depuis longtemps sagement préparée, et cette<br />

spontanéité, cet à-propos des répliques, surprennent beaucoup les<br />

examinateurs. Tu n ’as vu qu’un nuage, lui disait quelqu’un ? —<br />

Faites donc parler un nuage, répliqua vivement Maximin. Un<br />

ecclésiastique lui fit cette question : Cela doit bien t’ennuyer de<br />

répéter tous les jours la même chose ? — Et vous, répondit-il,<br />

vous ennuyez-vous de dire tous les jours la messe (1) ?<br />

Les répliques suivantes ne seraient pas désavouées par les plus<br />

grands théologiens. Les examinateurs chargés par Monseigneur<br />

[p. 24] l’évêque de Grenoble de diriger une enquête sur le fait de<br />

l’apparition, avaient longtemps étudié les questions qui devaient<br />

embarrasser les enfants : l’un d ’eux fit l’objection suivante à<br />

Maximin. « Tu as eu évidemment, mon ami, ce qu’on appelle<br />

une hallucination. Le diable a pris la figure d ’une femme, et c’est<br />

lui qui t ’a parlé et t ’a fait de fausses prophéties. » L’objection<br />

était grave : elle s’appuyait sur des faits accomplis, puisque les<br />

menaces de la grande Dame n ’avaient pas été exécutées. L’enfant<br />

répondit naïvement : « Le diable ne peut pas porter l’image de<br />

Jésus crucifié sur sa poitrine et la sainte Vierge avait un crucifix<br />

pendu à son cou. — Mais, continua l’examinateur étonné, tu n ’es<br />

pas bien instruit de ta religion. Tu n’as donc pas lu dans l’Evangile<br />

que le diable porta Notre-Seigneur Jésus-Christ sur une montagne,<br />

puis sur le pinacle du temple de Jérusalem ? Tu vois donc bien<br />

que ta réponse n’est pas satisfaisante. » — A cette subtilité de la<br />

plus grande force, [p. 25] Maximin, après avoir réfléchi un instant,<br />

a répondu : « Oh ! cela est arrivé avant la mort de Jésus-Christ,<br />

quand la croix n’était pas encore le signe de la rédemption des<br />

hommes, qui vivaient jusqu’alors sous l’empire du péché ; à<br />

présent cela n ’est plus possible. » Une telle réponse a frappé de<br />

surprise les examinateurs. Aussi, après toutes autres démarches,<br />

ont-ils conclu au miracle, suivant la lettre ci-jointe produite par<br />

La Voix de l ’Eglise, numéro du 1er octobre 1847. 1<br />

(1) La dernière question et la réponse correspondante se lisent également à peu près<br />

telles quelles dans VlUECOURT (doc. 309, p. 142) et dans le Rapport Rousselot (doc. 310,<br />

p. 19 = Vérité, p. 89) ; Rousselot indique en plus l'identité de l'ecclésiastique : l'abbé<br />

Albertin, professeur au grand séminaire de Grenoble.<br />

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