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Doc. 428
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souvenirs » (2). Déléon n’indique le nom ni de l’inspecteur ni du haut
fonctionnaire. Le rôle qu’il attribue à Mélin ne cadre guère avec la façon dont
celui-ci présente l’apparition dans les relations dues à sa plume : Mélin, qui
éprouve de la répugnance à entrer dans les détails, donne seulement des résumés
schématiques (cf. LSDA 1, p. 128).
Jeudi 15 juin 1848
428. AUTORISATION DE MGR DE BRUILLARD, permettant à
Rousselot de publier son Rapport
Dans Vérité, p. 3-4.
Portée de l'autorisation. Rousselot, éditeur du texte et sans doute aussi son
inspirateur, l’introduit par les mots suivants : « Approbation de Monseigneur
l'évêque de Grenoble ». Ce titre, qui ne fait point partie du document, en
exprime cependant la portée. En effet, Mgr de Bruillard autorise la publication
du Rapport, non pas simplement parce que celui-ci ne contient rien contre la foi
et les mœurs, mais parce que, dans l’opinion de l’évêque, ses conclusions
correspondent à la réalité. Pour la première fois, l’évêque se prononce publiquement
et officiellement en faveur de l’authenticité de l’apparition, sans toutefois
engager son autorité par un jugement solennel, qu’il donnera seulement en
1831 (*)•
PHILIBERT DE BRUILLARD, par la miséricorde divine et la
grâce du Saint-Siège apostolique, Evêque de Grenoble ;
Nous avons lu attentivement, et nous avons fait lire, examiner
et discuter en notre présence dans une Commission nombreuse,
formée de MM. nos Vicaires généraux, des membres de notre
Chapitre, du Supérieur de notre Séminaire diocésain et des cinq
Curés de notre ville épiscopale, le manuscrit intitulé : La Vérité
sur / ’événement de la Salette, du 19 septembre 1846, ou Rapport
à Mgr l ’Evêque de Grenoble sur l ’Apparition de la sainte Vierge à
deux petits bergers sur la montagne de la Salette, canton de Corps
(Isère).
Nous avons constamment partagé l’avis de la très-grande
majorité de la Commission, qui a successivement adopté tous les
articles de ce Rapport.
En conséquence, nous permettons à l’auteur de publier, par
la voie de l’impression, son travail avec l’introduction et les pièces
justificatives.
(2) La Salette Fallavaux..., par Donnadieu [pseudonyme de C. Déléon], vol. I,
Grenoble 1852, p. 51-52 ; cf. aussi le Mémoire au pape, p. i2. Démenti de Mélin : lettre
de Mélin à Rousselot, 8 janvier 1853, EGD 1, reproduite dans les Nouveaux documents,
p. 281-285.
(*) A en croire Cartellier, Rousselot aurait annoncé dès le mois de mai « dans la chaire
de la Cathédrale que Mgr lui avoit enfin ouvert la bouche, qu’à présent il pouvoit prêcher
la Salette » (Réponse, p. 83).
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