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Documents Autentiques VOL 2 Stern

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19 novembre 1847 Doc. 343<br />

certaine assurance, non, le bon Dieu ne laisseroit pas porter sa<br />

croix comme ça. C’est sur la croix qu’il est mort. — Mais il s’est<br />

laissé porter lui. — Mais c’est par la croix qu’il a sauvé le monde. »<br />

L’assurance de cet enfant, la profondeur de cette réponse dont<br />

elle ne sentoit peut-être pas la beauté me fermèrent la bouche.<br />

— Votre ange gardien sait-il votre secret, Mélanie ? — Oui,<br />

Monsieur. — Il y a donc quelqu’un qui le sait ? — Mais mon<br />

ange gardien n’est pas du [p. 3] peuple. — Si les anges gardiens<br />

le savent, nous finirons bien par le savoir. — Et faites-vous le<br />

dire, reprit-elle en souriant et en agitant les épaules.<br />

Voici une circonstance singulière par rapport au petit Maximin.<br />

Quand nous étions à Corps, il y avoit quatre à cinq jours (3) que<br />

ce petit éveillé étoit allé à la représentation de la Passion, donnée<br />

par des acteurs ambulans. A son retour, Maximin un peu plus<br />

animé que de coutume dit à une Sœur : « Oh ! ma Sœur, j’ai vu<br />

quelque chose de mon secret. » Il a dit cette parole trois ou quatre<br />

fois, les jours suivans. Mais il ne voulut jamais dire autre chose.<br />

Cette Sœur me parla de cet incident. Déjà j’avais entretenu le<br />

petit. Je le fis revenir. — Maximin, lui dis-je, il faut ici dire la<br />

vérité devant le bon Dieu qui te jugera. Tu as révélé quelque<br />

chose de ton secret, mon enfant ? — Moi, Monsieur, j’ai rien dit.<br />

— N ’es-tu pas allé l’autre soir à la représentation de la Passion ?<br />

— Oui, Monsieur, j’y suis allé. — N ’as-tu pas dit à ton retour à<br />

cette dame qui étoit là tout-à-l’heure, ne lui as-tu pas dit que tu<br />

avois vu quelque chose de ton secret. — Oui, Monsieur, je lui ai<br />

dit ça. — Ton secret regarde donc la Passion de Notre Seigneur.<br />

— Ah ! ça regarde puis ça ou autre chose. — Mais puisque tu es<br />

allé à cette représentation, ça doit regarder ce que tu y as vu.<br />

— Mais vous ne savez pas ce que j’ai vu avant ou pendant ou<br />

après. — Mais je pourrais le savoir en prenant des informations<br />

des gens qui t’ont vu quand tu allois, qui t’ont vu à la<br />

représentation, qui t ’ont vu à ton retour. — Faites-le possible ça,<br />

Monsieur. » A cette réponse précise et prompte nous n ’avons plus<br />

su qu’ajouter ; nous avons compris qu’il était impossible de réunir<br />

toutes ces circonstances et de démêler celle qui pouvoit avoir<br />

rapport à quelque chose de son secret. Il nous sembla que Dieu<br />

seul pouvoit donner un tel langage à des enfans.<br />

Aussi quelqu’étourdis qu’ils aient pu paraître en certaines<br />

rencontres, quelques difficultés qu’on rencontre dans les prophéties,<br />

je suis incliné à croire. Cette adhésion même me semble une<br />

(3) Quatre ou cinq jours avant le passage de Repelin en septembre et non celui de<br />

Rousselot en août, comme l’écrit à tort PERRIN, n°535.<br />

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