AUTOINSIDE Édition 4 – Avril 2018
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SALON DE L’AUTO<br />
Visite du conseiller fédéral Guy Parmelin à l’UPSA<br />
Il est venu en train<br />
L’importance du Salon de l’auto se reflète également dans la traditionnelle participation d’un conseiller fédéral à l’ouverture.<br />
Il s’agissait cette année de Guy Parmelin, qui est venu de Berne en train. Sandro Compagno et Sascha Rhyner, rédaction<br />
Un prestigieux visiteur sur le stand de l’UPSA : le conseiller fédéral Guy Parmelin discute avec Nelson Pilleri (à gauche), qui suit sa formation initiale dans l’entreprise<br />
Garage Gautschi AG à Lyssach. Urs Wernli (à droite) et André Hefti, directeur du salon (masqué), écoutent eux aussi.<br />
Le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de<br />
la population et des sports (DDPS) avait évidemment conscience de<br />
l’ironie du mode de transport choisi. « L’Homo mobilis est freiné par<br />
le trafic qu’il cause lui-même », a affirmé Guy Parmelin, citant l’ancien<br />
président de BMW Eberhard von Kuenheim : « L’automobile connaît un<br />
tel succès qu’elle n’a qu’un seul ennemi réel, elle-même. Sa propagation<br />
en masse constitue un défi pour l’avenir du trafic automobile. »<br />
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a rappelé que l’année passée, la<br />
Suisse a connu un total de 25 000 heures d’embouteillages, un signe<br />
que notre infrastructure routière atteint ses limites. Auparavant, le<br />
président du Salon Maurice Turettini avait formulé une question rhétorique<br />
à l’attention de l’assistance, lui demandant pourquoi en Suisse<br />
« tout dure dix fois plus longtemps qu’ailleurs » et rappelant l’autoroute<br />
Lausanne <strong>–</strong> Genève, qui attend toujours son passage à deux fois trois<br />
voies. « En Chine, on inaugure chaque jour 40 kilomètres d’autoroute. »<br />
Maurice Turettini s’est également projeté vers l’avenir du Salon de<br />
l’auto. Genève reste bien entendu le plus grand salon de Suisse, d’envergure<br />
internationale : « Mais certains constructeurs ne considèrent plus<br />
qu’une participation au Salon est indispensable. » Internet, les salons<br />
de l’électronique, les manifestations sportives et de mode sont de plus<br />
en plus utilisés pour présenter les nouveautés. « Le Web va-t-il se substituer<br />
au Salon ? » s’est interrogé Maurice Turettini avant de donner luimême<br />
la réponse : « Nous trouverons des solutions pour atteindre de<br />
nouveaux exposants et porter le Salon vers l’avenir. » Un premier pas<br />
dans ce sens est la collaboration avec le Salon de l’électronique grand<br />
public (IFA) de Berlin.<br />
« La quintéssence du génie de l’Homme »<br />
Le président sortant du Conseil d’État genevois François Longchamp<br />
s’est rendu sur le Salon de l’auto, pour la dernière fois en tant que chef<br />
du gouvernement. Le politicien PLR s’est servi de l’estrade pour partager<br />
une déclaration d’amour enjouée. Le Salon est, pour François Longchamp,<br />
source d’émotions les plus folles : « Et pas pour les jolies hôtesses.<br />
L’automobile est la quintessence du génie de l’Homme. Je peux<br />
passer une heure à admirer une Maserati. »<br />
Et même celui qui n’aime pas l’automobile pourra se prendre<br />
d’amour pour une voiture, pense encore François Longchamp. « De ce<br />
point de vue, le Salon est aussi un salon du mariage… » François Longchamp<br />
a profité de son discours pour rétorquer au conseiller fédéral<br />
Guy Parmelin que ses chemins de fer ne généraient pas de telles émotions.<br />
Ce dernier avait lui-même souligné que nous devions repenser<br />
nos habitudes de travail et ainsi de circulation, pour éviter les trajets<br />
inutiles : « Mais le choix du mode de transport doit rester libre. »<br />
Genève constitue une vitrine des innovations en matière de sécurité<br />
et de respect de l’environnement. « Ces véhicules exposés, dont<br />
bon nombre sont dotés de motorisations alternatives, montrent que<br />
les constructeurs ont conscience de leur responsabilité », a ajouté le<br />
directeur du DDPS, alors qu’il prenait part à la traditionnelle visite parlementaire,<br />
avec un passage tout aussi traditionnel devant le stand de<br />
l’UPSA au cœur de la halle 2. Guy Parmelin s’y est entretenu avec des<br />
apprentis et des étudiants. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Avril</strong> <strong>2018</strong>13