26.03.2018 Views

AUTOINSIDE Édition 4 – Avril 2018

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

SALON DE L’AUTO<br />

prendre à aller au contact des garagistes, à apprécier leurs réactions<br />

et leurs besoins et à se vendre s’ils veulent développer leur carrière. »<br />

De l’Algérie à la Hongrie<br />

C’est ainsi que l’ancien apprenti vendeur en quincaillerie et ex-représentant<br />

des installations de lavage Christ est devenu un homme<br />

d’affaires d’envergure internationale. Il a voyagé en France, en<br />

Allemagne, en Espagne, en Hongrie et en Algérie, a découvert d’autres<br />

technologies, a pu les comparer et a ramené quelque chose de précieux<br />

à la maison : « Le constat que la Suisse, en matière de technique et de<br />

qualité du service, a une bonne longueur d’avance. » Mais malgré le<br />

progrès, Paul Marty appelle à revenir à des valeurs traditionnelles. « La<br />

numérisation nous offre de nombreux avantages : on peut effectuer<br />

des recherches, comparer les offres et faire des achats sur Internet, ce<br />

qui maintient un bon niveau de concurrence entre les fournisseurs.<br />

Mais nous devons à nouveau nous distinguer de l’immense quantité<br />

d’offres existant sur le marché », souligne le Schwyzois. Or cela n’est<br />

possible qu’en utilisant un marketing à visage humain. « Il est important<br />

d’avoir des idées, que ce soit pour concevoir le stand d’un salon<br />

ou le site web d’un garage. » Le problème, selon lui, est que l’actuelle<br />

conception de la halle 7 est dépourvue d’idée. Il est midi et l’espace se<br />

remplit d’une foule d’affamés qui se ruent vers la piazza d’ESA.<br />

Unité de la branche, liberté de la concurrence, solidarité<br />

Mais un certain nombre d’exposants font encore les cent pas devant<br />

leur stand vide. « Les responsables du salon n’ont pas réussi à renforcer<br />

l’attractivité de l’exposition spécialisée ; il y a quelques années, ils envisageaient<br />

même de louer toute la halle 7 à un constructeur chinois. »<br />

Cette décision aurait certainement entraîné l’exode du secteur des<br />

équipements, mais elle aurait aussi, dixit Paul Marty, constitué une occasion<br />

en or : « L’urgence aurait favorisé l’unité. La branche aurait dû se<br />

débrouiller pour trouver une solution qui convienne à tout le monde »,<br />

souligne non sans malice le vendeur d’Aquarama, en faisant allusion à<br />

la halle 7, divisée cette année en une exposition spécialisée de courte<br />

et de longue durée (cf. pp. 14-17). « De fait, Genève reste un lieu de rendez-vous<br />

extraordinaire pour la branche. Et aussi astreignant que cela<br />

puisse être, tout vendeur qui a son métier dans le sang se doit d’être<br />

sur place du début à la fin du salon : qui sait, un client pourrait encore<br />

passer au stand ! »<br />

Pour Paul Marty, il est à présent l’heure de reprendre l’escalator qui<br />

descend au niveau du parquet de vente de la halle 7. « Je vais peut-être<br />

encore faire une bonne affaire. Ou tomber sur une vieille connaissance<br />

», dit-il en disparaissant sur le tapis rouge qu’il foule pour la 43 e<br />

et dernière fois cette année, un sourire aux lèvres. <<br />

Il a 113 ans, a connu 88 éditions, vécu deux<br />

déménagements et une délocalisation :<br />

le Salon de l’auto de Genève<br />

tki. Sous sa forme actuelle, le Geneva International Motor Show<br />

(GIMS) accueille près de 700 000 visiteurs sur une surface couverte de<br />

102 000 m 2 et de plus de 21 000 m 2 en plein air (avec près de 10 000 places<br />

de parc) dans les halles de Palexpo, dans la commune genevoise du<br />

Grand-Saconnex. Le Salon de l’auto <strong>–</strong> qui est une des foires automobiles<br />

les plus importantes au monde avec l’IAA, le Mondial de l’Automobile<br />

de Paris, le Tokyo Motor Show et le Detroit Auto Show <strong>–</strong> a fait ses<br />

débuts en 1905.<br />

Sa première édition s’est tenue dans le bâtiment électoral du boulevard<br />

Georges-Favon, à Genève, sous le nom d’« Exposition nationale suisse<br />

de l’automobile et du cycle ». En 1907, l’exposition est délocalisée à<br />

Zurich, le lobby des piétons ayant réussi à créer un climat politique<br />

hostile à l’automobile. Le salon s’interrompt de 1908 à 1922 ainsi que<br />

pendant la Seconde Guerre mondiale et en 1946, avant de reprendre du<br />

service à Genève.<br />

Dans son élément : Paul Marty à côté du nouveau système de lavage « Stargate S4<br />

Swiss Edition », présenté pour la première fois par Aquarama au Salon de l’auto.<br />

Au moment du déménagement dans l’ancien Palais des Expositions, les<br />

fournisseurs d’accessoires et d’équipements automobiles s’installent<br />

sur deux étages. De cette époque, plus d’un exposant se souvient<br />

certainement encore de la chute d’un lourd appareillage par-dessus<br />

la balustrade, dans les années 1980, ainsi que de la présentation d’innombrables<br />

nouveautés automobiles et techniques, qui ont contribué à<br />

réécrire l’histoire de l’automobile.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!