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Du grand brûlé koala à la belle Gëlle Fra

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46 LG

EDITION SPÉCIALE

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les déchets,

un véritable potentiel

de ressources

A son échelle, la SuperDrecksKëscht travaille à la protection

du climat en tentant de revaloriser au maximum les produits

qu’elle traite. A travers l’initiative SuperDrecksKëscht fir

Biirger, l’organisme veille à la bonne qualité du recyclage des

déchets problématiques en en organisant le tri. Petra Biwersi,

conseillère pour les centres de recyclage, et Frank Fellens,

conseiller en environnement, nous parlent du processus du

recyclage et nous expliquent le concept de «potentiel de

ressource» récemment développé.

En quoi consiste l’initiative SuperDrecks-

Këscht fir Biirger?

PB: Il s’agit de la collecte des déchets

problématiques ménagers, qui peuvent être

identifiés par le symbole de danger apposé

sur leurs emballages. On retrouve dans cette

catégorie les bombes aérosols, piles sèches,

batteries, accumulateurs, peintures, laques,

pesticides, engrais,… La collecte s’effectue

en centre de recyclage, mais nous prévoyons

également quatre passages de collecte

mobile par an dans chaque commune.

Notre personnel est formé à cette fonction

au travers des formations de base du

CNFPC, ainsi que d’autres modules plus

spécifiques. Nous prévoyons également des

formations professionnelles continues pour

assurer la mise à jour des compétences quant

aux nouveaux produits traités, procédures,

systèmes de collecte, normes de sécurité,…

FF: Tous les produits collectés sont

regroupés dans notre centre où nous

opérons un prétraitement. Le traitement

final se fait ensuite pour la plupart des cas

dans les pays frontaliers. Nous auditons

régulièrement nos filières de revalorisation

pour vérifier la qualité du processus de

recyclage et des ressources extraites.

Qu’est-ce que le concept de «potentiel

de ressources»?

PB: Dans notre jargon, nous préférons

parler de produit plutôt que de déchet car

nous envisageons son parcours selon une

logique d’économie circulaire: il est d’abord

créé, consommé, jeté, puis ensuite recyclé

et revalorisé en tant que matière première.

Il ne cesse donc jamais d’être un produit et

sa part de déchet est bien souvent minime.

FF: Il s’agit pour nous d’une ressource

que l’on peut réintroduire dans le cercle

de l’économie circulaire. Seule une petite

part des produits problématiques ne sont

pas traitables et sont directement éliminés,

comme les médicaments ou les pesticides.

Pour les autres, la part de recyclage varie

beaucoup d’un produit à l’autre.

Le concept que nous avons développé a

justement pour but de déterminer le potentiel

de ressources qu’il est possible d’extraire

d’un produit suite au processus de recyclage.

Par exemple, les tubes fluorescents ont un

potentiel de ressources de 96% car le verre

et les métaux qui les composent peuvent être

réintroduits sur le marché des ressources. Seuls

les 4% restants, soit la poudre fluorescente, est

considérée comme un déchet car elle contient

du mercure que nous ne pouvons revaloriser.

Concernant les bombes PU, nous

récupérons le métal de l’emballage. Le

polyuréthane et le gaz propulseur peuvent

quant à eux être en partie réinsérés

dans le processus de fabrication de ces

mêmes bombes. Nous pouvons valoriser

énergétiquement d’autres composants

afin d’en récupérer l’énergie et à la fin du

processus, la part de déchet n’est plus que

de 30%.

Quel type de déchet problématique est

le plus fréquemment collecté?

FF: Il s’agit de la peinture, qui représente

30% des déchets problématiques récoltés.

Dans la plupart des cas, nous pouvons

en récupérer le bidon métallique et le

réintroduire dans le circuit de production.

Par contre, la peinture ne pouvant pas être

recyclée, nous l’utilisons pour fabriquer un

combustible de substitution. Son potentiel

de ressources est donc de 20% et nous en

tirons une récupération d’énergie de 80%.

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