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Du grand brûlé koala à la belle Gëlle Fra
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90 LG
EDITION SPÉCIALE - BEST OF LG 226 - SEPTEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
Nouveau cap
stratégique
pour le Technoport
Au cours de ces 21 dernières années, le Technoport n’a eu de cesse
de se réinventer et de diversifier ses activités et a ainsi dynamisé le
marché par les différentes initiatives qu’il y a lancées. Souhaitant
aujourd’hui focaliser ses efforts sur son cœur de métier, à savoir
l’accompagnement de startups, l’incubateur met en place des
changements stratégiques dans le but de se développer dans des
secteurs d’activité comme le spatial, la mobilité et les sciences de
la vie. Explications avec Diego De Biasio, CEO du Technoport.
Quelle a été l’évolution du Technoport
jusqu’à aujourd’hui?
Lors de sa création en 1998, le Technoport
faisait partie d’un Centre de Recherche
Publique (le CRP Henri Tudor). Notre
objectif principal était alors de créer un
lien entre la recherche publique et les
entrepreneurs actifs dans des domaines
technologiques et innovants. En tant
que premier incubateur du pays, nous
sommes apparus à une époque où on
parlait beaucoup moins de valorisation de
la recherche via la création de spin-offs.
Notre angle d’approche était dès lors plus
orienté vers l’entrepreneuriat externe.
Nous nous sommes ensuite développés petit
à petit et ce n’est qu’en 2012, lorsque nous
avons quitté le CRP Henri Tudor et fusionné
avec Ecostart – autre initiative supportée
par le gouvernement – que nous sommes
entrés dans une phase de développement
avec des modèles de fonctionnement et
de financement nouveaux. L’idée était
de trouver un positionnement au sein du
monde des incubateurs qui se développait
partout en Europe en trouvant un modèle
plus innovant. Nous avons alors développé
toute une série d’initiatives, souvent avantgardistes
pour le Luxembourg, comme
l’organisation des premiers hackathons, le
lancement du coworking, du FabLab, ou de
services comme les living labs et le Digital
Experience Studio.
Toutes ces initiatives ont été lancées en
tenant compte de l’impact que cela pouvait
avoir sur nos startups. Le dernier grand
projet que nous avons implémenté en ce
sens est «Tomorrow Street», une jointventure
avec Vodafone Procurement
Company qui cible les startups plus matures
en les accompagnant dans leur phase de
croissance.
Mais il faut aussi reconnaître que depuis
l’écosystème a beaucoup évolué avec
l’émergence d’autres initiatives autour
de l’incubation de startups, initiatives
portées par des structures privées ou semipubliques.
Ces évolutions s’accompagnent
d’une plus forte implication d’entreprises
établies dans l’écosystème gravitant autour
des startups et de l’innovation.
“Soutenir
la création et
le développement
d’entreprises
technologiques
et innovantes
au Luxembourg”
Quels sont les changements stratégiques
qui impactent actuellement votre structure?
Partant du constat précédent, nous avons
fait un exercice de repositionnement
stratégique afin de recadrer notre champ
d’action. Il nous semble particulièrement
important de nous remettre régulièrement
en question de cette façon pour conserver
un avantage compétitif par rapport à ce
qui se fait ailleurs au Luxembourg, mais
aussi à l’international. Nous estimons en
effet que notre rôle est entre autres celui
d’un laboratoire où l’on teste des nouveaux
concepts pour ensuite potentiellement les
transférer une fois maturés.
C’est ce qui nous avait déjà poussés à transférer
l’organisation de plusieurs activités
comme certains hackathons thématiques à
des partenaires dont il s’agissait davantage
du cœur de métier.
Lorsque nous nous sommes lancés dans
le coworking, il s’agissait d’une activité
relativement nouvelle au Luxembourg et
nous étions intéressés d’en explorer les
avantages pour nos entreprises. Aujourd’hui,
cette activité connait une véritable envolée
avec une multitude d’acteurs sur le marché.
Observant cela, nous avons décidé de
nous retirer de ce segment et d’arrêter le
coworking pour fin 2019.
Pour le FabLab l’analyse est un peu
différente. Ce laboratoire de prototypage
rapide a été créé en 2013 et deux ans plus