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Proust à Cabourg - Quatrième édition

Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com

Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
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Un jour, les pêcheurs de Cabourg prirent dans leurs filets une statue du Christ. Le même jour,

leurs voisins de Dives attrapèrent une croix. Chacun de son côté réclama ce qu’avait pêché l’autre.

Finalement, les pêcheurs décidèrent de s’en remettre au jugement de Dieu et rejetèrent les deux

morceaux du miracle dans la mer. L’ensemble fut finalement repêché par les pêcheurs de Dives.

Marcel Proust fait référence à cet épisode dans un passage d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs :

« [J]e demandai la grève pour ne voir que l’église et la mer […] Certes, c’était bien dans la mer que

les pêcheurs avaient trouvé, selon la légende, le Christ miraculeux dont un vitrail de cette église qui

était à quelques mètres de moi racontait la découverte ; c’était bien de falaises battues par les flots

qu’avait été tirée la pierre de la nef et des tours. Mais cette mer, qu’à cause du vitrail, était à plus de

cinq lieues de distance, à Balbec-Plage, et à côté de sa coupole, ce clocher que, parce que j’avais lu

qu’il était lui-même une âpre falaise normande où s’amassaient les grains, où tournoyaient les

oiseaux ».

L’église de Dives-sur-Mer passe pour avoir été construite vers 1066, à l’époque de l’expédition

de Guillaume le Conquérant en Angleterre. Comme le montre ce passage du livre, l’église est assez

éloignée de la mer. Le vitrail ici détaillé par Proust existe dans l’église actuelle et possède des

couleurs assez vives.

« [D]ans laquelle la coupole moelleuse et gonflée sur le ciel était comme un fruit dont la même

lumière qui baignait les cheminées des maisons, mûrissait la peau rose, dorée et fondante. »

La cathédrale de Bayeux est, dans ces lignes, en partie décrite et nous pouvons remarquer que la

comparaison n’est pas anodine, la ville

étant aussi un lieu d’influence de la

confiserie normande.

« Le jour que Mme de Villeparisis

nous mena à Carqueville où cette

église couverte de lierre dont elle nous

avait parlé et qui, bâtie sur un tertre,

domine le village, […] j’étais obligé

d’y faire perpétuellement appel pour

ne pas oublier, voici, que le cintre de

cette touffe de lierre était celui d’une

verrière ogivale, là, que la saillie des

feuilles était due au relief d’un

chapiteau. »

L’église de Criqueboeuf, dépeinte par Proust.

(JM SATTONNAY)

en dates

1898 : AFFAIRE DREYFUS

Publication du J’accuse d’Emile Zola dans le

journal L’Aurore. Le lendemain, Marcel Proust

signe une tribune demandant la révision du

procès.

Reynaldo Hahn et Marcel Proust, vers 1898

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