Proust à Cabourg - Quatrième édition
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
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LES CHAMBRE DE MARCEL PROUST
N’arrivant pas vers les chambres par « de savants détours »,
dirigeons-nous plutôt vers le bout du couloir car une chambre,
parmi les deux cents cinquante que proposait l’hôtel en 1907, nous
intéresse. Nous avons eu la chance, grâce à la direction du Grand
Hôtel de Cabourg et ses réceptionnistes, de visiter celle de Marcel
Proust. Ou plutôt une reconstitution de l’une des chambres que le
romancier a occupées dans l’hôtel, sobrement intitulée « Chambre
souvenir -Marcel Proust ».
Article paru dans Le Figaro du 17
août 1918
La porte de la chambre 414,
« Souvenir Marcel Proust »
Car, au gré de ses séjours, l’auteur a changé à plusieurs reprises de lit. Après avoir passé plusieurs
années au quatrième étage, il tente, durant l’été 1909, de changer d’étage. « Je suis très souffrant, je me
lève pourtant un peu vers neuf heures et demie du soir mais j’ai de mauvaises chambres humides »
écrit-il. Des chambres « humides à tel point qu’une feuille de papier y est bonne à jeter au bout d’un
quart d’heure et que les murs sont couverts de taches. » On comprend vite, pour un romancier qui
noircit chaque nuit des dizaines de pages, l’inconvénient que cela peut représenter. Dans ses
correspondances, Marcel Proust continue de se plaindre : « Je suis fort indisposé. Du reste à l’hôtel de
Cabourg, j’ai tranché la difficulté en prenant simplement une chambre au quatrième par conséquent
n’ayant personne sur la tête, contigüe à une courette par conséquent sans voisin de ce côté et de
l’autre Nicolas. Ma chambre est petite et s’aère mal mais je l’ai prise parce qu’elle a une cheminée et
Nicolas en revanche a une chambre superbe avec salle de bains pour lequel je suis son tributaire. »
Nicolas n’est pas le seul à avoir accompagné Proust lors de ses voyages à Cabourg. Le romancier
n’a jamais séjourné seul au Grand-Hôtel. Que ce soit avec Cottin et sa femme, Céline, Ulrich, Nahmias
ou enfin Céleste, - qui écrira par la suite ses mémoires -, le romancier loge toujours avec des employés.
« Le deuxième étage de l’hôtel est celui que je préfère » écrit-il à son ami Francis de Croisset,
toujours en cet été 1909, où il doit passer de la chambre 118 à la chambre 304. C’est pourtant au
quatrième étage que Marcel Proust passera le plus clair de son temps. Son rêve ? « Un appartement où
je puisse loger mon secrétaire et mon valet de chambre situé soit sur la mer, soit sur l’autre côté, cela
m’est égal, mais sans voisins immédiats autre que mon secrétaire et mon valet de chambre [...] mais je
tiens absolument à une cheminée. [...] Si l’hôtel a d’ailleurs des annexes dans Cabourg, cela serait
même possible ».
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