Proust à Cabourg - Quatrième édition
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
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dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs, permettant à Marcel Proust d'instaurer une atmosphère
marine telle qu'il l'a découverte.
Pour les descriptions de personnages aperçus furtivement, le romancier détaille souvent l'allure et
le vêtement. A l'inverse, passée la phase de la description, il privilégie l'étude des caractères à
l’apparence pour les proches du narrateur. Ces personnes lui sont encore inconnues mais la première
idée qu'il se fait d'elles, parfois erronée dans le cas de Saint-Loup, est très importante. Comme nous le
verrons dans la partie III, Proust use des sensations et des impressions pour figurer au lecteur les
personnes et objets qu'il mentionne. Les sources d’inspiration sont toujours multiples.
Pour compléter la description du Grand-Hôtel de Cabourg-Balbec, quoi de mieux que d'en
présenter son dirigeant, le directeur du Grand-Hôtel ?
Le Directeur du Grand-Hôtel
« [I]l est vrai que dans ce palace même, il y avait des gens qui ne payaient pas très cher tout en étant
estimés du directeur, à condition que celui-ci fut certain qu'ils regardaient des pensées non par
pauvreté mais par avarice. Elle ne saurait en effet rien noter du prestige puisqu'elle est un vice et peut
par conséquent se rencontrer dans toutes les situations sociales. »
La première rencontre avec le personnage du Directeur semble objective. Proust suggère pourtant
qu’il est aigre, froid et intéressé en toute occasion. L'avarice est un vice à la mode, le romancier l’a
bien compris : par le biais de ce protagoniste, il souligne le rapport à l'argent imparfait de certains
responsables.
Cabourg-Balbec a un plan en amphithéâtre mais en a
aussi les principes. Dans la vie de bain de mer, le
« paraître » importe plus que ce que l'on « est » vraiment.
Les villégiaturistes cherchent à voir et à être vus.
Dépenser sa fortune dans des vacances à la mer est bien
vu par la société de la Belle-Époque. Le directeur du
Grand-Hôtel contribue à ce processus, comme l'indique
par le narrateur :
« La situation sociale était la seule chose à laquelle le
directeur fit attention, la situation sociale ou plutôt les
signes qui lui paraissaient qu'elle était élevée, comme de
ne pas se découvrir en entrant dans le hall, de porter des
knickerbockers, un paletot à taille, et de sortir un cigare
ceint de pourpre et d'or, d'un étui en maroquin écrasé,
... »
Toujours dans cette étude du « paraître », un terme
ressort de cet extrait : les Knickerbockers. Ce sont des
culottes bouffantes maintenues à la hauteur des genoux,
très à la mode dans les années 1900.
Les Knickerbockers anglais sont très à la mode dans les années 1900.
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