Proust à Cabourg - Quatrième édition
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
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En conclusion, Elstir, en plus d'être un personnage proustien
entier, est indéniablement un artiste représentatif de son temps. À
toutes les caractéristiques énoncées plus tôt, nous pourrions ajouter
celle qu'il tient d’Edouard Vuillard (1868-1940), un peintre ami de
Marcel Proust. Ils se rencontrent au Grand-Hôtel de Cabourg,
partagent très vite des discussions longues et passionnantes sur l'art.
L'écrivain et le peintre se communiquent leurs opinions sur de
nombreuses choses. Proust apprend de Vuillard la notion de bonheur,
qui lui est alors inconnue. Comme Bonnard, Vuillard est persuadé
que le bonheur existe et qu'il s'obtient sans grand mal.
Malheureusement, la matière est difficile à enseigner et l'élève a
encore plus de difficultés à l’apprendre ! Proust conservera tout de
même cette leçon en tête, notamment lors de l'écriture, lorsque ses
trames viennent se teinter se gaieté et d'insouciance.
Autoportrait d’Edouard
Vuillard à vingt-et-un ans.
B. Etude de cas : Le port de Carquehuit
« Le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant » - Marcel Proust.
Le passage du livre que nous allons étudier décrit l’atelier du peintre Elstir ainsi que l’une des
peintures réalisées par l’artiste.
L’ATELIER DU PEINTRE
Le narrateur acquiert grâce à la rencontre du peintre et de son
univers, un éclaircissement sur l’importance de la métaphore, dans cet
art qui représente le réel. Il perçoit en premier l’atelier comme un lieu
laid et commun, à tel point qu’il se sert son imagination afin
d’échapper à cette représentation et utilise les éléments des rêveries
qu’il puise dans les légendes antiques « et je m’efforçais, pour penser
que j’étais dans l’antique royaume des Cimmériens » ou celtiques
« patrie du roi Mark », « ou sur l’emplacement de la forêt de
Brocéliande ».
L’atelier d’Elstir correspond à la représentation type de l’atelier
des artistes du XIX ème siècle. Souvent représenté en peinture, le peintre
évolue dans son environnement qui est constitué de peu de meubles, et
des tableaux de l’artiste. Géricault nous montre l’exemple d’un jeune
artiste dans son tableau Portrait d’un artiste dans son atelier, qui
présente une certaine similitude avec Elstir ; le peintre est « supérieur »
dans son art et s’élève lorsqu’il est dans son univers, dans sa peinture.
Elstir, par David Richardson
« Et l’atelier d’Elstir m’apparut comme le laboratoire d’une sorte de nouvelle création du monde, où,
du chaos que sont toutes choses que nous voyons, il avait tiré, en les peignant sur divers rectangles de
toile qui étaient posés dans tous les sens, ici une vague de la mer écrasant avec colère sur le sable son
écume lilas, là un jeune homme en coutil blanc accoudé sur le pont d’un bateau.
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