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Proust à Cabourg - Quatrième édition

Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com

Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
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Péchenard. Mais le personnel n’était pas la seule manière pour Marcel Proust d’apprendre des

anecdotes sur les autres villégiaturistes, il pouvait aussi compter sur des amitiés haut placées.

LA SALLE DE LECTURE

Il fréquente ainsi la vicomtesse d’Alton, qui lui présente le jeune Marcel Plantevignes. « La

vicomtesse était ravie de raconter ses histoires à Marcel Proust le soir, dans l’un des salons de

conversation de l’hôtel. C’était une sorte d’alcôve avec des tables et une légère pénombre » nous

précise Jean-Paul Henriet. L’auteur est ainsi continuellement tenu au courant des « bruits de couloir »

qui circulent sur la société du palace. Des anecdotes que le romancier s’empresse, sinon de

retranscrire, du moins de s’inspirer, lorsqu’il écrit le soir, dans sa petite chambre face à la mer. C’est

peut-être pour cela que ses personnages paraissent si vrais et ne sont pas caricaturaux : Marcel Proust

savait observer les autres comme personne (voir II.3, page 61).

Lorsqu’il n’est pas dans les alcôves à chuchoter, le romancier allait peut-être fréquenter la salle de

lecture du Grand-Hôtel, qu’il décrit dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs :

« Derrière un vitrage clos, des gens étaient assis dans un salon de lecture pour la description duquel il

m'aurait fallu choisir dans le Dante, tour à tour les couleurs qu'il prête au Paradis et à l'Enfer, selon

que je pensais au bonheur des élus qui avaient le droit d'y lire en toute tranquillité, ou à la terreur que

m'eût causée ma grand'mère si dans son insouci de ce genre d'impressions elle m'eût ordonné d'y

pénétrer. »

Le salon de lecture du Grand-Hôtel n’existe plus. C’était un petit boudoir élégant, décoré selon le

plus pur style Second Empire, qui se trouvait à côté du hall.

Carte postale représentant l’entrée du salon de lecture (Collection particulière).

« DERRIÈRE UN VITRAGE CLOS, DES GENS ÉTAIENT ASSIS DANS UN

SALON DE LECTURE »

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