Proust à Cabourg - Quatrième édition
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande. --------------------------------------------------------------------------------------------- Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com
Après plus de 850 lectures sur la version précédente, nous sommes très heureux de vous proposer la quatrième édition révisée de notre dossier (TPE) Proust à Cabourg, portant sur la relation entre le célèbre écrivain et la station normande.
---------------------------------------------------------------------------------------------
Retrouvez l'édito et commentez cette publication sur notre site internet ➟ https://proustacabourg.weebly.com
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Vers la fin du siècle, les femmes portent ensuite
des robes légères qui s'arrêtent aux genoux sur une
culotte bouffante. D’après la loi du 5 avril 1884, les
bains de mer doivent subir une réglementation stricte.
Un arrêté concernant Cabourg est publié (lire à
droite).
Mais la mer n’a pas que de bons côtés. Un
quotidien local relate ainsi, en septembre 1908, une
nouvelle morbide : « Tous les ans, la mer fait des
victimes. Mercredi dernier, une jeune domestique, la
nommée X..., âgée d’une vingtaine d’années, comptait
rejoindre ses patrons partis la veille lorsqu’elle eut la
fâcheuse aspiration de prendre un bain de mer. Un
malaise la surprit et en la voyant se débattre au milieu
des flots le patron du Petit Louvre, magasin très connu
dans lequel on vend des coquillages et des objets d'art,
situé en face l'établissement de bains, se jeta
courageusement à l'eau pour essayer de sauver la
jeune fille. Mais lui-même fut victime de son
dévouement. Quelques heures après on a retrouvé sur
la plage les deux cadavres. »
Arrêté de Cabourg-les-bains
ARTICLE PREMIER – Il sera placé sur le
rivage de la mer des mâts servant à diviser en
trois quartiers l’emplacement général des bains.
ARTICLE DEUX – Aucun homme ne pourra
se baigner dans le quartier exclusivement
réservé aux dames (sic !)
ARTICLE TROIS – Les hommes, entrés en
mer, soit par leur quartier spécial, soit par le
quartier commun ne pourront traverser en
nageant ou autrement devant le quartier réservé
aux dames.
ARTICLE QUATRE – Nulle ne pourra se
baigner s’il n’est couvert du cou jusqu’aux
genoux par un costume de bains.
ARTICLE CINQ – Nulle ne pourra s’habiller
ou se déshabiller sur la plage.
ARTICLE SIX – Il est défendu, sur l’étendue
des trois quartiers, de conduire à la mer, au
milieu des baigneurs les chevaux, chiens ou
autres animaux.
Les bains de mer laissent place à d’autres activités
nautiques, tel que l’utilisation des podoscaphes -
embarcations de loisir constituées de deux flotteurs sur
lesquelles on se tient debout - ainsi que des périssoires
- embarcations étroites et longues, déplacée grâce à
une pagaie double. Ils sont décrits dans la nouvelle
d’Emile Zola, Le coquillage de Monsieur Chabre :
« SON COSTUME DE BAIN, SANS JUPE,
FAIT D’UNE SEULE PIÈCE, DESSINAIT SA
HAUTE TAILLE »
Baigneuses à Deauville, photographie de
presse de l’agence Meurisse. (Gallica/BNF)
« Estelle ne répondit pas, battant l’eau de ses bras,
nageant en chien. D’une hardiesse garçonnière, elle se baignait pendant des heures, ce qui consternait
son mari, car il croyait décent de l’attendre sur le bord. À Piriac, Estelle avait trouvé le bain qu’elle
aimait. Elle dédaignait la plage en pente, qu’il faut descendre longtemps, avant d’enfoncer jusqu’à la
ceinture. Elle se rendait à l’extrémité de la jetée, enveloppée dans son peignoir de molleton blanc, le
laissait glisser de ses épaules et piquait tranquillement une tête. Il lui fallait six mètres de fond, disaitelle,
pour ne pas se cogner aux rochers. Son costume de bain sans jupe, fait d’une seule pièce,
dessinait sa haute taille ;
56