EUCOR Sommeruniversität in den Umweltwissenschaften ...

Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 03 août 2004. (cahier « région »)
(droits de reproduction et de diffusion réservés
Premiers devoirs d'été pour EUCOR
La première université d'été dans le domaine des sciences
de l'environnement pour la Confédération européenne
des universités du Rhin supérieur (EUCOR) vient de
se dérouler à Bad Herrenalb (23 au 31 juillet) en Forêt-
Noire.
Tout a commencé il y a trois ans, lorsque les représentants
des sept universités (*) d'EUCOR (Confédération
européenne des universités du Rhin supérieur) ont
souhaité organiser une première université d'été
dans le domaine des sciences de l'environnement.
Rendez-vous fut pris pour une semaine de présentations
et de débats à Bad Herrenalb, du 23 au 31 juillet dernier.
Une trentaine de participants, étudiants, doctorants,
militants du milieu associatif, ont planché sur deux cas
pratiques, encadrés par des enseignants des universités
partenaires.
Biotopes et nappe phréatique
« L'étude de l'environnement se prêtait plus à
l'interdisciplinarité et à une approche transfrontalière »,
explique Jaques Sparfel, secrétaire général d'EUCOR.
Les participants venaient en effet d'horizons variés,
tant par leur nationalité que leur parcours universitaire.
Ils ont présenté le résultat de leurs travaux samedi, en
français et en allemand devant un public de spécialistes.
Premier cas étudié : le réseau trinational de biotopes
Regiobogen, ou comment relier des îlots de
verdure ou de vie aquatique séparés par des zones
d'exploitation agricoles et des frontières étatiques.
La situation de la petite Camargue alsacienne et
des espaces verts de l'agglomération bâloise ont été
examinées. Parmi les propositions effectuées, la
création d'un statut transfrontalier pour la protection
de ces réserves naturelles a retenu l'attention.
Deuxième cas pratique : la gestion durable de
la nappe phréatique du Rhin supérieur dans un
contexte d'exploitation agricole. Les effets des
politiques française, allemande et suisse de réduction
de pollution par les nitrates ont été analysés.
Constat : les buts avoués des trois pays ne sont pas les
mêmes. Les actions suisses et allemandes visent à produire
mieux et moins, tandis qu'en France, on cherche à produire
autant avec moins de nitrates. Autre décalage, le seuil limite
de concentration de nitrates dans l'eau potable (50mg/l
en France et en Allemagne, contre 40mg/l en Suisse).
Pourtant, les participants soulignent qu'il s'agit de gérer une
ressource commune, l'eau, qui ne connaît pas de frontière.
« Les effets d'une décision politique sur la pollution dans
un pays affecte les deux autres », a rappelé Maurice
Wintz, professeur à l'université Marc Bloch à Strasbourg.
« C'était une semaine fatigante, mais je suis très satisfait
», répète Bernd Calaminus, de l'institut franco-allemand
pour la recherche environnementale de l'université de
Karlsruhe. Une première réussie pour Jacques Sparfel,
qui pense déjà à rééditer l'expérience, « peut-être tous les
deux ans ». Des propositions seront étudiées à la rentrée.
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(*) EUCOR regroupe les trois universités de Strasbourg,
celle de Haute Alsace, ainsi que les universités de
Karlsruhe, Fribourg et Bâle.
Aude Gambet