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leurs du meme ordre qu'avant la pollution. Cette remontee provient
d'une part de la reapparition d'especes eliminees lors du stress, d'au-
tre part de 1* augmentation de la frequence de quelques especes de poly-
s 'observent en baie de
chetes et de raollusques. Les memes phenomenes
Lannion (L7 et L8) , mais avec des valeurs inferieures. La comparaison
des presences d'especes dans les trois stations apporte a cet egard des
informations signif icatives dans le cas des amphipodes, groupe le plus
affecte par le stress initial.
Certaines especes, qui ont survecu en baie de
absentes en baie de Lannion immediatement apres la
Morlaix, sont
maree noire,
mais elles y apparaissent au cours du premier cycle annuel suivant
le stress (Leuaothoe incisa, Urothoe grimaldii, Tryphosites longipes,
Bathyporeia tenuipes) , du deuxieme cycle (Ampelisca sarsi)
ou du troisieme (Bathyporeia elegans, Synohelidium maculatum) .Cette
constatation temoigne de leur presence probable en baie de Lannion
avant la pollution et renforce l'hypothese d'une plus grande
intensite de 1' impact initial dans cette baie par rapport a la
baie de Morlaix (CABIOCH et at., 1981) .
Des especes eliminees temporairement par le stress en baie de
Morlaix et qui s'y reinstallent au cours du premier cycle perturbe
(Megaluropus agilis, Ampelisca spinipes) ou de deuxieme (Cheirocratus
intermedins) (DAUVIN, 1981) ne sont rencontrees dans les
sables fins plus lonquement pollues de la baie de Lannion qu'au cours
du troisieme cycle. Ces introductions comme les precedentes, interviennent
generalement plus tot en L7 qu'en L8, station la plus pollute
des deux.
figurent
Les especes dont on est certain de 1 ' "insularite"
parmi celles qui se reinstallent plus tardivement dans l'une
1' autre des baies (Ampelisca tenuicornis 3 A. brevicornis, A.
ou
armoricana)
ou qui n'ont pas encore reapparu (Photis longicaudata) .
A 1' oppose, Ampelisca spinipes, espece non insulaire, commune
dans les sables grossiers avoisinant la zone polluee, repeuple les
sables fins de la Pierre Noire des le premier cycle.
En conclusion, les effets eliminateurs du stress, plus ou
moins accuses selon les localites d'un meme type de peuplement semblent
accompagnes de reimplantations d'autant plus tardives que la
pollution residuelle du sediment est durable et intense. La conjugaison
de 1' insularite geographique des populations de certaines
especes et de leur mode direct de reproduction a aussi un effet re-
tardateur .
Densites et biomasses
En baie de Morlaix, a la station de la Pierre Noire la densite
moyenne du peuplement passe de 19450 individus par m 2 lors du
cycle normal a 2135 au cours du premier cycle apres la pollution.
Cette tres grande difference est le fait de la disparition et de la
forte reduction d'effectifs de trois especes d' Ampelisca largement
dominantes avant la pollution. Durant les deuxieme et troisieme cycles
annuels les densites moyennes atteignent les valeurs respectives
de 3650 et 4110 individus par m 2 .
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