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Devant les difficulties d' interpretation<br />

des resultats dans un tel<br />

biotope (problemes d' echantillonnages) , des prelevements par raclages ont<br />

ete faits en mai 1980. lis ont permis d'effectuer des dosages a partir d'<br />

un materiel abondant et de dif ferencier, d'une part la pellicule superfi-<br />

cielle constitute essentiellement de particules argileuses <strong>com</strong>pactees par<br />

les microphytes, et, d'autre part, la couche sableuse visiblement encore<br />

tres polluee.<br />

Les resultats sont eloquents : 0,27 dans le premier cas, 15 g.kg~l<br />

dans le second. Ce sont des hydrocarbures d'origine "Arabian light" dont<br />

les alcanes lineaires certes sont degrades, mais dont les autres constituents<br />

sont toujours presents /Tab 4,'b)-<br />

Notre premiere hypothese du "piegeage" du petrole<br />

vegetale se trouve confirmee.<br />

sous la matte<br />

En effet, les filaments de cyanophycees et les diatomees <strong>com</strong>pactant<br />

les particules argileuses avaient tres rapidement colonise ces vases im-<br />

pregnees d'HC puisqu'en decembre 1978, on observait un ICB de 140 Chla.<br />

^ig<br />

g~l (Fig. 8C) , et tres peu de pheopigments (rapport Chla/Chla + Pheo. de<br />

0,96 , le plus eleve de cette etude) indiquant une population jeune. Ce<br />

peuplement se revelait paucispecif ique (Phormidiwn, deux especes<br />

de Nitz-<br />

sohia 3 Amphipleura, Rhopalodia) mais se diversifiait tres rapidement. Les<br />

deux cycles annuels de 1979 et 1980 presentent tous deux un maximum en<br />

automne ou en hiver, tout <strong>com</strong>me la vase du chenal pollue, avec des ICB<br />

presque aussi eleves et toujours tres peu de pheopigments.<br />

En 1980, le peuplement est tres riche et tres diversifie (presence<br />

de nombreuses especes caracteristiques de ces milieux) .<br />

La matte algale recouvre done un sediment dans lequel une depollution<br />

a eu lieu, tout au moins dans la partie superf icielle, mais dont la<br />

couche sableuse est toujours irapregnee d'HC dont la degradation parait<br />

tres ralentie. Cette matte semble toujours jouer un role de frein a une<br />

depollution mecanique par le jeu des marees .<br />

Slikkes peu polluees, B3 et E3.<br />

La station B3 nous a paru devoir etre remplacee, en mars 1980, par<br />

une nouvelle station de reference (E3) , la slikke centrale ayant ete perturbee<br />

par 1' obturation momentanee du pont, apres l'echouage du Tanio<br />

(mars 1980) puis par des travaux d'amenagement .<br />

Les concentrations en HCT dans ces stations sont faibles. La biodegradation<br />

a ete importante. Le nombre de germes degradant les HC est<br />

stable (Fig. 4) . L'activite enzymatique de surface est en augmentation<br />

en 1980 (Fig. 7).<br />

Le peuplement microphytique est florissant, particulierement en E3,<br />

ou un indice C 17 /Pr de 4,47 en mai 1980 pourrait traduire, <strong>com</strong>me dans les<br />

schorres non pollues Bl et CI, la presence d'un hydrocarbure biogene particulierement<br />

abondant chez certaines cyanophycees (Fig. 8C) .<br />

Contrairement a la slikke polluee, les couches sous-jacentes<br />

renferment pas d' hydrocarbures .<br />

432<br />

ici ne

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