chateaubriand. - Notes du mont Royal

REMARQUES
SUR LE HUITIÈME LIVRE.
CE livre qui coupe le récit, qui sert à délasser le lecteur et
à faire marcher l'action, offre en cela même , comme on l'a
déjà dit, une innovation dans Fart qui n'a été remarquée de
personne. S'il étoit difficile de représenter un Ciel chrétien,
parce que tous les poëtes ont échoué dans cette peinture, il
etoit difficile de décrire un Enfer, parce que tous les poëtes
ont réussi dans ce sujet. Il a donc fallu essayer de trouver
quelque chose de nouveau après Homère, Virgile , FénéSon , le
Dante, le Tasse et Mil ton. Je méritois l'indulgence de la critique
, je l'ai en effet obtenue pour ce livre.
PREMIÈRE REMARQUE.
",Page 34. Il admirait la peinture de 1 état de
l'Eglise, etc. ; jusqu'au troisième alinéa.
Festinat ad epentum. Uobjet du récit est rappelé,
Faction marche ; les nouvelles arrivées de Rome, le
commencement de l'amour d'Eudore pour Cymodocée,
et de Cymodocée pour Eudore , promettent déjà des
événements dans l'avenir.Ce sont là de très-petites choses,
mais des choses qui tiennent à fart et qui intéressent
la critique. Si cela ne fait pas voir le génie, du moins
cela montre le bon sens d'un auteur, et prouve que sonouvrage
est le fruit d'un travail médité.
II e .
Page 35. Combien le fils de Lasthénès est
grand par le-cœur et par les armes, etc.
Qûàm forti pectore et armis !
Heiî quibiis ille
Jactatus fatis ! quae bella exhaiista canebat î
JE*, iv, 11.