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Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille

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est la distribution d’eau potable pour la ville <strong>de</strong> Dakar <strong>en</strong> particulier, cette étu<strong>de</strong><br />

écologique a permis <strong>de</strong> confirmer la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> ces espèces et <strong>de</strong> suivre leur<br />

développem<strong>en</strong>t au sein du phytoplancton à l’échelle temporelle et spatiale du lac <strong>de</strong><br />

Guiers.<br />

Spatialem<strong>en</strong>t les effectifs du phytoplancton ont montré <strong>de</strong>s d<strong>en</strong>sités <strong>plus</strong> élevées dans les<br />

zones c<strong>en</strong>tre et nord par rapport à la zone sud du lac. Ces résultats corrobor<strong>en</strong>t la<br />

subdivision du lac <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tes zones <strong>de</strong> production par COGELS et al. (2001). Cette<br />

zonation est confirmée par les mesures in situ <strong>de</strong> la chlorophylle-a détectées par la son<strong>de</strong><br />

Fluoprobe avec <strong>de</strong>s valeurs <strong>plus</strong> élevées dans les mêmes zones. Hormis ces différ<strong>en</strong>ces<br />

d'effectifs, la zone sud est dominée par les diatomées avec Fragilaria sp., contrairem<strong>en</strong>t à<br />

l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> COGELS et al. (2001) notant une dominance <strong>de</strong> chrysophycées. Quant à la zone<br />

c<strong>en</strong>tre, elle est caractérisée par une prédominance <strong>de</strong> cyanobactéries alors que la zone<br />

Nord se caractérise par la prés<strong>en</strong>ce commune <strong>de</strong> bacillariophycées (Fragilaria sp.) et <strong>de</strong><br />

cyanobactéries (C. raciborskii, L. vercicolor). Ces résultats confirm<strong>en</strong>t les hypothèses émises<br />

par CARLBRO (1999) : la zone Nord est fortem<strong>en</strong>t associée à <strong>de</strong>s algues indiquant une<br />

eutrophisation (cyanobactéries, bacillariophycées), la zone c<strong>en</strong>trale est très fortem<strong>en</strong>t<br />

associée avec les cyanobactéries, <strong>de</strong> moindre mesure avec les chlorophycées et<br />

bacillariophycées, apparaissant comme un système <strong>plus</strong> eutrophe, et la zone sud associée<br />

à <strong>de</strong>s bacillariophycées et à quelques chrysophycées et cryptophycées caractéristiques <strong>de</strong>s<br />

masses d’eaux fermées non turbi<strong>de</strong>s. Cette zone sud est caractérisée par la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong><br />

macrophytes flottantes et fixées piégant les particules et puisant les sels nutritifs r<strong>en</strong>dant le<br />

milieu moins turbi<strong>de</strong> et moins eutrophe.<br />

La communauté phytoplanctonique prés<strong>en</strong>te aussi une variation saisonnière <strong>de</strong>s effectifs<br />

<strong>de</strong> certaines espèces. Ainsi les fortes d<strong>en</strong>sités observées <strong>en</strong>tre octobre et juin sont liées à la<br />

prolifération <strong>de</strong> la diatomée Fragilaria sp. De juillet à septembre, la hausse <strong>de</strong>s effectifs du<br />

phytoplancton s’explique principalem<strong>en</strong>t par celles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cyanobactéries<br />

Cylindrospermopsis raciborskii et Lyngbya versicolor. Toutefois, certaines espèces <strong>de</strong><br />

cyanobactéries Chroococcus globosus, Chroococcus limneticus, Chroococcus turgidus,<br />

Rhabdo<strong>de</strong>rma lineare et <strong>de</strong>s chlorophycées Monoraphidium circinalis et Tetraedron muticum ont<br />

contribué à un moindre <strong>de</strong>gré à la hausse <strong>de</strong>s effectifs du phytoplancton au cours <strong>de</strong> cette<br />

pério<strong>de</strong> caractérisée par le changem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> direction <strong>de</strong>s v<strong>en</strong>ts dominants. Cette<br />

redistribution <strong>de</strong>s effectifs phytoplanctoniques peut s’expliquer par le fait que chaque<br />

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