Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille
Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille
Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
5-1-4 Variations spatiales du phytoplancton au niveau du lac <strong>de</strong> Guiers<br />
Les variations spatiales du phytoplancton ont été suivies le long d’un transect sud-nord <strong>en</strong><br />
mai 2003 (Fig. 44). L’abondance du phytoplancton est faible au Sud du lac, aux stations 1<br />
et 2. Elle augm<strong>en</strong>te vers la zone c<strong>en</strong>trale pour se stabiliser <strong>en</strong>suite <strong>plus</strong> au Nord du lac. La<br />
station la <strong>plus</strong> au Nord (station 12), proche du canal <strong>de</strong> la Taoué et <strong>de</strong>s usines sucrières<br />
prés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t une forte valeur <strong>de</strong> d<strong>en</strong>sité. La conc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong> chlorophylle-a,<br />
mesurée directem<strong>en</strong>t in situ par la son<strong>de</strong> fluoprobe bbe 8 , confirme la pauvreté relative <strong>en</strong><br />
phytoplancton <strong>de</strong> la partie Sud du lac. Malgré une t<strong>en</strong>dance proche <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux courbes,<br />
aucune corrélation significative n’existe <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>scripteurs (r 2 = 0, 52, p=0,125).<br />
La composition générale du phytoplancton, observée dans la zone c<strong>en</strong>trale du lac, se<br />
retrouve au niveau du transect (stations 4 et 7) avec une dominance <strong>de</strong>s cyanobactéries et<br />
<strong>de</strong>s diatomées (Fig. 45). Les espèces se distribu<strong>en</strong>t différemm<strong>en</strong>t selon les stations. Au sud<br />
du lac, le phytoplancton n’est composé que <strong>de</strong> 26 à 35 % <strong>de</strong> cyanobactéries. L’espèce C.<br />
raciborskii ne représ<strong>en</strong>te que 22,4% <strong>de</strong>s effectifs totaux. Le pourc<strong>en</strong>tage <strong>de</strong> cyanobactéries<br />
augm<strong>en</strong>te <strong>de</strong> 45 à 50% dans la zone c<strong>en</strong>trale, à aux stations 4 et 7. La contribution <strong>de</strong>s<br />
cyanobactéries est stable dans la partie Nord (autour <strong>de</strong> 41%) avec toutefois une faible<br />
valeur à la station 11.<br />
Les diatomées form<strong>en</strong>t l’ess<strong>en</strong>tiel du phytoplancton dans la partie Sud du lac (<strong>de</strong> 39 à 60%<br />
selon les stations) ainsi que dans la partie Nord avec un pourc<strong>en</strong>tage pouvant atteindre<br />
égalem<strong>en</strong>t 60% à la station 8. C’est dans la zone c<strong>en</strong>trale (stations 4 et 7) que la<br />
contribution <strong>de</strong>s diatomées est la <strong>plus</strong> faible (46 à 48 %). Avec <strong>de</strong>s effectifs <strong>plus</strong> faibles que<br />
les <strong>de</strong>ux classes précéd<strong>en</strong>tes, les chlorophycées sont mieux représ<strong>en</strong>tées à l’extrême Sud<br />
du lac et dans la zone Nord. Trois autres classes sont nettem<strong>en</strong>t <strong>plus</strong> représ<strong>en</strong>tées dans la<br />
zone Sud du lac : les zygnématophycées, les dinophycées et les euglénophycées.<br />
Les espèces répertoriées le long du transect prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les mêmes effectifs que celles <strong>de</strong>s<br />
espèces dominantes r<strong>en</strong>contrées lors du cycle annuel dans la zone c<strong>en</strong>trale (Fig. 46). Les<br />
<strong>de</strong>ux espèces <strong>de</strong> cyanobactéries C. raciborskii et L. versicolor sont <strong>plus</strong> abondantes dans la<br />
zone c<strong>en</strong>trale que dans la zone Sud et Nord. Il est à noter que <strong>de</strong>s effectifs <strong>plus</strong> importants<br />
<strong>de</strong> L. versicolor par rapport à ceux <strong>de</strong> C. raciborskii sont notés au Nord du lac.<br />
8 La son<strong>de</strong> Fluoprobe bbe a pour propriété d’émettre une certaine gamme <strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> et <strong>de</strong> recevoir <strong>en</strong> retour la<br />
fluoresc<strong>en</strong>ce émise dans différ<strong>en</strong>ts canaux correspondants à 4 groupes d’algues différ<strong>en</strong>ciés. Plus d’informations voir<br />
LEBOULANGER et al (2002).<br />
72