Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille
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dont <strong>de</strong>s hépatotoxines peptidiques (microcystines et nodularines), la<br />
cylindrospermopsine et ses dérivées, les neurotoxines (anatoxines et les Paralytic<br />
Shellfish Poisons ou PSP), les <strong>de</strong>rmatoxines et certains lipopolysacchari<strong>de</strong>s<br />
(CHORUS & BARTRAM, 1999).<br />
?? Le broutage par le zooplancton, l’un <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dant du<br />
phytoplancton, s’exerce peu sur les cyanobactéries par rapport aux autres groupes<br />
du phytoplancton. Certaines cyanobactéries ont développé différ<strong>en</strong>ts moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong><br />
déf<strong>en</strong>se pour éviter leur consommation par le zooplancton. Hormis une libération<br />
<strong>de</strong> composés chimiques, voire toxiques, leur association <strong>en</strong> colonies ou leur forme<br />
<strong>en</strong> filam<strong>en</strong>ts ne permette pas au zooplancton <strong>de</strong> réaliser leurs mécanismes <strong>de</strong><br />
filtration ou <strong>de</strong> broutage (LAMPERT, 1987 ; BOUVY et al. , 2001).<br />
?? La régulation <strong>de</strong> leur position dans la colonne d’eau par l’intermédiaire <strong>de</strong> vacuoles<br />
gazeuses est l’une <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s cyanobactéries (OLIVER & GANF, 2000).<br />
Ces mécanismes leur permett<strong>en</strong>t d’exploiter les gradi<strong>en</strong>ts opposés <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong><br />
sels nutritifs qui peuv<strong>en</strong>t apparaître lors <strong>de</strong> stratification (REYNOLDS, 1992).<br />
Parmi tous ces facteurs, il est souv<strong>en</strong>t difficile <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>cier celui qui domine et<br />
structure la communauté phytoplancctonique, car différ<strong>en</strong>tes échelles <strong>de</strong> temps et<br />
d’espace sont impliquées pour chacun d’eux, <strong>en</strong> synergie ou non. Cep<strong>en</strong>dant, il est<br />
important <strong>de</strong> souligner l’influ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s processus physiques sur la biologie et la<br />
physiologie <strong>de</strong>s organismes aquatiques ; leur intégration dans les étu<strong>de</strong>s d’écologie est<br />
indisp<strong>en</strong>sable pour compr<strong>en</strong>dre la dynamique d’un compartim<strong>en</strong>t trophique (comme<br />
le phytoplancton), et donc <strong>de</strong> la dynamique générale <strong>de</strong>s propriétés d’un plan d’eau<br />
comme le lac <strong>de</strong> Guiers.<br />
L’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ces facteurs sera abordé dans cette étu<strong>de</strong> afin d’expliquer la structure<br />
<strong>de</strong>s communautés phytoplanctoniques d’un lac africain peu profond (2 m <strong>en</strong><br />
moy<strong>en</strong>ne), le lac <strong>de</strong> Guiers au Sénégal, principal réserve d’eau potable du pays, sachant<br />
que les cyanobactéries peuv<strong>en</strong>t y proliférer périodiquem<strong>en</strong>t.<br />
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