Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille
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Ces macrophytes intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans les cycles biogéochimiques <strong>de</strong>s écosystèmes<br />
aquatiques. La capacité d’oxygénation <strong>de</strong> leur rhizosphère leurs permet d’élever le<br />
pot<strong>en</strong>tiel redox du milieu. Celui-ci t<strong>en</strong>d à réduire le taux <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> certains métaux<br />
(Fe, Mn) et <strong>de</strong>s nutrim<strong>en</strong>ts sédim<strong>en</strong>taires vers l’eau libre (JAYNES & CARPENTER, 1986).<br />
En terme <strong>de</strong> bioconc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts minéraux, les macrophytes sont <strong>en</strong> mesure<br />
d’accumuler <strong>de</strong> l’azote et du phosphore <strong>en</strong> excès <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 0,13 % pour le phosphore et<br />
1,3 % pour l’azote.<br />
3-5 Les principaux utilisateurs <strong>de</strong> l’eau du lac <strong>de</strong> Guiers<br />
Comme la plupart <strong>de</strong>s lacs <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, le lac <strong>de</strong> Guiers fait l’objet d’un usage<br />
multiple (TALLING & LEMOALLE, 1998). Les principaux utilisateurs <strong>de</strong> l’eau du lac <strong>de</strong><br />
Guiers peuv<strong>en</strong>t être répartis <strong>en</strong> trois groupes (TRAORE, 1995). Parmi les grands<br />
utilisateurs, on peut citer :<br />
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)<br />
La CSS utilisait l’eau du lac <strong>de</strong> Guiers pour irriguer près <strong>de</strong> 7500 hectares <strong>de</strong> canne à sucre.<br />
En 1992, les prélèvem<strong>en</strong>ts pour l’irrigation <strong>de</strong> la canne à sucre s’élevai<strong>en</strong>t à 100 m 3 /ha/j<br />
(GAC et al., 1993). Actuellem<strong>en</strong>t, grâce à la disponibilité d’une importante quantité d’eau<br />
douce à l’amont du barrage <strong>de</strong> Diama, au relèvem<strong>en</strong>t et à la stabilité du plan d’eau dans le<br />
fleuve et le canal <strong>de</strong> la Taoué, la CSS ne s’approvisionne <strong>plus</strong> qu’occasionnellem<strong>en</strong>t à<br />
partir du lac (COGELS et al., 1993). Cep<strong>en</strong>dant, elle rejette dans le lac 112 240 m 3 /j d’eau<br />
<strong>de</strong> drainage prov<strong>en</strong>ant principalem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la région proche <strong>de</strong> la Taoué. COGELS et al.<br />
(2001) ont noté la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> métaux lourds et <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s, comme l’atrazine, dans ces<br />
eaux <strong>de</strong> drainage.<br />
La Sénégalaise <strong>de</strong>s Eaux (SDE)<br />
L’usine <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> la SDE, installée à N’Gnith, pompe dans le lac <strong>de</strong> Guiers tous les jours<br />
près <strong>de</strong> 42 000 m 3 d’eau qu’elle traite pour l’alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> eau potable <strong>de</strong> la presqu’île<br />
du Cap-Vert (Ville <strong>de</strong> Dakar et sa gran<strong>de</strong> banlieue). Une <strong>de</strong>uxième usine <strong>de</strong> pompage est<br />
<strong>en</strong> fin <strong>de</strong> construction à Keur Momar Sarr au sud du lac et permettra ainsi<br />
d’approvisionner au mieux les populations urbaines <strong>en</strong> pleine expansion.<br />
La Société d’Aménagem<strong>en</strong>t et d’Exploitation du Delta (SAED)<br />
La SAED possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> part et d’autre du canal <strong>de</strong> la Taoué <strong>de</strong>puis 1990 <strong>de</strong>ux types<br />
d’exploitation agricole : un casier rizicole <strong>en</strong> rive Ouest et un casier <strong>de</strong> polyculture <strong>en</strong> rive<br />
Est (GAC et al., 1993).<br />
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