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Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille

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<strong>de</strong> Guiers <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du phytoplancton local (eau brute, µ = 0,015 h -1 comparée à 0,011 h -1<br />

sans ajout). Les taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> la souche seule sont <strong>plus</strong> faibles dans l’eau <strong>de</strong> Dakar<br />

Bango (µ <strong>en</strong>tre 0,004 et 0,006 h -1 ), et ces taux sont proches <strong>de</strong> ceux reportés par Dufour et<br />

al. (2003) avec la même souche sous 30°C et 100 µE/m 2 /s (µ proche 0,0045 h -1 ). Par contre,<br />

on observe une croissance très faible <strong>de</strong> la souche seule (eau filtrée sous 0,22 µm) <strong>en</strong><br />

prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> sels nutritifs (µ=0,0013 h -1 ) laissant supposer que la croissance <strong>de</strong> C. raciborskii<br />

est sous la dép<strong>en</strong>dance (comm<strong>en</strong>salisme) du phytoplancton local <strong>de</strong> Guiers. Les<br />

inhibitions et les stimulations <strong>en</strong>tre les organismes autotrophes sembl<strong>en</strong>t induire <strong>de</strong>s<br />

développem<strong>en</strong>ts privilégiés et mal connus <strong>en</strong>tre eux, phénomène appelé « allélopathie »<br />

(GROSS, 2003). Une autre explication pourrait être l’utilisation <strong>de</strong>s sels nutritifs par les<br />

communautés bactéri<strong>en</strong>nes associées à la souche non axénique <strong>de</strong> C. raciborskii. En effet<br />

simultaném<strong>en</strong>t, les taux <strong>de</strong> croissance bactéri<strong>en</strong>nes ont été mesurés (par incorporation <strong>de</strong><br />

thymidine tritiée) révélant <strong>de</strong>s taux très élevés avec la souche seule (µ=0,030 h -1 ) comparés<br />

aux taux bactéri<strong>en</strong>s relevées <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du plancton total <strong>en</strong> eau brute (µ=0,006 h -1 ).<br />

L’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ces résultats met <strong>en</strong> exergue la compétition <strong>de</strong>s sels nutritifs <strong>en</strong>tre les<br />

communautés bactéri<strong>en</strong>nes (naturelles et associées à la souche) et le phytoplancton, <strong>en</strong><br />

particulier la souche <strong>de</strong> C. raciborskii. Ces données corrobor<strong>en</strong>t celles <strong>de</strong> JOINT et al. (2002)<br />

concluant que les bactéries hétérotrophes <strong>en</strong> conditions carbonées favorables sont capables<br />

<strong>de</strong> supplanter le phytoplancton vis à vis <strong>de</strong>s nutrim<strong>en</strong>ts inorganiques disponibles. Ces<br />

interactions <strong>en</strong>tre cyanobactéries et bactéries form<strong>en</strong>t un consortium microbi<strong>en</strong> peu étudié<br />

avec <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’associations complexes (PAERL & PINCKNEY, 1996).<br />

?? Broutage <strong>de</strong> C. raciborskii par le zooplancton<br />

Les expéri<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> laboratoire avec le copépo<strong>de</strong> herbivore Pseudodiaptomus hessei et une<br />

culture pure <strong>de</strong> Cylindrospermopsis raciborskii (PMC 118.02) ont permis <strong>de</strong> confirmer<br />

certains résultats obt<strong>en</strong>us à partir <strong>de</strong>s échantillonnages m<strong>en</strong>suels. Les résultats révèl<strong>en</strong>t<br />

une modification <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> la cyanobactérie vers <strong>de</strong>s petits<br />

filam<strong>en</strong>ts après 24 h d’incubation. Lors <strong>de</strong> l’effloresc<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> C. raciborskii dans le réservoir<br />

Ingazeira au Brésil, BOUVY et al. (2001) ont suggéré que les trichomes <strong>de</strong>vai<strong>en</strong>t être<br />

coupés par les copépo<strong>de</strong>s cyclopi<strong>de</strong>s avant que les filam<strong>en</strong>ts coupés (et donc <strong>plus</strong> courts)<br />

puiss<strong>en</strong>t être ingérés par d’autres groupes zooplanctoniques comme les cladocères<br />

herbivores <strong>de</strong> petite taille. De même KA et al. (2005) ont démontré que le petit cladocère<br />

Moina micrura était incapable d’ingérer les filam<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> la souche <strong>de</strong> C. raciborskii (aucune<br />

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