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Pour en savoir plus - Centre d'Océanologie de Marseille

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1) INTRODUCTION<br />

La confér<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s Nations Unies sur l’eau, t<strong>en</strong>ue à Mar <strong>de</strong>l Plata <strong>en</strong> 1977, a été le premier<br />

événem<strong>en</strong>t international qui a attiré l’att<strong>en</strong>tion sur les <strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> l’eau à l’échelle planétaire.<br />

Depuis, <strong>de</strong> nombreuses confér<strong>en</strong>ces et sommets internationaux sur la thématique <strong>de</strong> l’eau<br />

ont été t<strong>en</strong>us. C’est ainsi que le Conseil Mondial <strong>de</strong> l’Eau a vu le jour <strong>en</strong> 1996.<br />

L’Organisation <strong>de</strong>s Nations Unies (ONU) a décrété l’année 2003 comme l’année<br />

internationale <strong>de</strong> l’eau douce <strong>en</strong> même temps que se déroulait le 3 ème forum mondial sur<br />

l’eau à Kyoto au Japon (BOUCHARD, 2004).<br />

L’importance <strong>de</strong> la ressource « eau » a émergé <strong>de</strong>vant le constat que <strong>de</strong> nombreux pays<br />

souffr<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pénuries d’eau mais, surtout, <strong>de</strong>vant les prédictions pour les<br />

vingt-cinq prochaines années. Celles-ci indiqu<strong>en</strong>t que 49% <strong>de</strong> la population vivront avec<br />

moins <strong>de</strong> 1700 m 3 d’eau, soit une quantité d’eau inférieure au seuil établi par l’ONU pour<br />

définir une situation <strong>de</strong> pénurie d’eau (BOUCHARD, 2004). L’origine <strong>de</strong> cette pénurie<br />

planétaire d’eau vi<strong>en</strong>t du fait que l’eau douce ne représ<strong>en</strong>te qu’une part infime <strong>de</strong> la<br />

réserve mondiale, soit 2,5% (www.web<strong>en</strong>cyclo.com, 2004). En <strong>plus</strong> certains facteurs<br />

contribu<strong>en</strong>t à la diminution <strong>de</strong> l’offre. C’est le cas <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>s écosystèmes<br />

aquatiques <strong>en</strong> même temps que <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> leurs eaux, conduisant généralem<strong>en</strong>t au<br />

phénomène d’eutrophisation, défini comme étant l’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t d’un plan d’eau par <strong>de</strong>s<br />

élém<strong>en</strong>ts nutritifs utiles à la croissance <strong>de</strong>s plantes ou autres producteurs primaires,<br />

souv<strong>en</strong>t sous forme azotée et phosphorée (WETZEL & LIKENS 2000). On distingue<br />

l’eutrophisation naturelle <strong>de</strong> l’eutrophisation anthropique, la <strong>de</strong>uxième étant un processus<br />

accélérant <strong>de</strong> façon drastique l’évolution du plan d’eau vers un état eutrophe. Les diverses<br />

pressions anthropiques induis<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t une pollution <strong>de</strong>s eaux douces (rejets<br />

d’efflu<strong>en</strong>ts industriels, agricoles, domestiques … ), qui se traduit fréquemm<strong>en</strong>t par une<br />

eutrophisation <strong>de</strong>s eaux, tant <strong>en</strong> zone tempérée qu’<strong>en</strong> zone tropicale, avec l’apparition<br />

d’effloresc<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> cyanobactéries (toxiques ou non). Ces effloresc<strong>en</strong>ces sont souv<strong>en</strong>t à<br />

l’origine <strong>de</strong> déséquilibres écologiques mais aussi d’intoxications dans le cas <strong>de</strong> libération<br />

<strong>de</strong> toxines (CHORUS & BARTRAM 1999). Elles représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un problème croissant pour<br />

les activités économiques liées au milieu aquatique (tourisme, pisciculture, aquaculture…),<br />

mais surtout pour la distribution d’eau potable et <strong>plus</strong> généralem<strong>en</strong>t pour la santé<br />

humaine (FALCONER 1999).<br />

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