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Mémoires de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu

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142 CAMPAGNES [1757]<br />

De retour à ma troupe, je fais le comman<strong>de</strong>ment<br />

d'usage à mon peloton et le feu suit jusqu'aux ailes<br />

indiquées, où parvenu je recommeiiee. Quatre<br />

décharges <strong>de</strong>s cinq pelotons qui avoient possibilité<br />

<strong>de</strong> tirer chassèrent les ennemis <strong>de</strong> <strong>de</strong>vant nous et,<br />

au lieu <strong>de</strong> commencer une cinquième décharge,<br />

j'écoute : pas une balle. Je regar<strong>de</strong> à travers les<br />

feuilles et branches <strong>de</strong>s arbres abattus vis-à-vis nous,<br />

je ne vois plus les ennemis où je les voyois aupa-<br />

ravant. Je dis à mon peloton, qui étoit disposé à<br />

continuer le feu : « Portez vos armes et, s'ils recom-<br />

mencent, nous leur répondrons. »<br />

A cet instant, M. <strong>de</strong> Bréhant, dont la blessure étoit<br />

une contusion, arrive. Je lui rends compte du feu<br />

qu'il vient d'entendre, que, s'il veut ordonner <strong>de</strong><br />

marcher en avant, je suis sûr que les ennemis ont<br />

fait la même manœuvre que les volontaires <strong>de</strong> Bussy<br />

elles neuf compagnies <strong>de</strong> grenadiers et se sont jetés<br />

à droite et à gauche pour éviter le feu qui les chauf-<br />

foit tout à l'heure ; il fait le comman<strong>de</strong>ment d'une<br />

voix forte : « En avant, marche !<br />

» ce que le bataillon<br />

exécute vivement. Nous nous emparons du terrain<br />

que tenoient les ennemis et nous les trouvons,<br />

comme je l'avois jugé, qui revenoient joindre leur<br />

poste que le feu que nous leur avions fait leur avoit<br />

fait abandonner ; alors un cri <strong>de</strong> : « Tuez, tuez ! »<br />

fut le signal <strong>de</strong> leur fuite. Nous les poussons jusqu'à<br />

la sommité <strong>de</strong> la montagne dont on les culbute sur<br />

le revers ; la baïonnette avoit jusque-là servi à les<br />

détruire et chasser, et la fusilla<strong>de</strong> les accompagne<br />

dans la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> l'autre côté.<br />

Sur la hauteur, où toute l'armée françoise pouvoit

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