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Mémoires de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu

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[1760] DE MEftCOYROL DE BEAULIEU. 307<br />

Gelb et nous l'y suivîmes, où, arrivés, il prit une<br />

éeritoire et nous dit : « Je vais instruire M. le Maré-<br />

chal <strong>de</strong> la marche <strong>de</strong>s ennemis et comme il n'y<br />

a pas à douter qu'ils la dirigent sur Mun<strong>de</strong>n. » A<br />

ce moment, M. <strong>de</strong> Gelb étoit à parcourir la carte,<br />

placée sur une table. « Général, dit-il en mettant le<br />

doigt sur un embranchement <strong>de</strong> chemins dont l'un<br />

se dirigeoit à la forêt <strong>de</strong> Sabbabourg et Mun<strong>de</strong>n et<br />

l'autre sur Libenau, ils pourroient bien marcher<br />

à Libenau, y passer la Diemel et, tournant à gauche,<br />

se diriger sur Warbourg, y attaquer le chevalier<br />

du Muy qui y est campé avec la division <strong>de</strong> 18.000<br />

à 20.000 hommes ci-<strong>de</strong>vant aux ordres <strong>de</strong> M. le<br />

comte <strong>de</strong> Saint-Germain, lui donner un fort coup <strong>de</strong><br />

patte et le culbuter dans la Diemel, le forçant <strong>de</strong><br />

la repasser. » La réponse <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Boisclaireau<br />

fut <strong>de</strong> dire que Libenau étoit gardé.<br />

M. le maréchal duc <strong>de</strong> Broglie, après l'événement<br />

fâcheux du 31 juillet, dont nous parlerons ci-après,<br />

soutint qu'il avoit ordonné que M. <strong>de</strong> La Morlière,<br />

lieutenant-général, s'y portât avec les trois batail-<br />

lons du régiment d'Alsace, pour défendre et gar<strong>de</strong>r<br />

ce poste, et qu'en conséquence il avoit mandé à<br />

M. le chevalier du Muy cette disposition ; que M. le<br />

chevalier du Muy en étoit si intimement persuadé<br />

que ce fut la raison pour laquelle il résista à tous les<br />

avis que Fischer lui faisoit passer coup sur coup que<br />

le prince Ferdinand et son armée passoient la Die-<br />

mel à Libenau et qu'il ne doutoit pas que, vers<br />

l'après-midi du jour, il ne fût attaqué avec <strong>de</strong>s forces<br />

si supérieures qu'il ne pourroit y résister. Tant il en<br />

fut, après l'événement <strong>de</strong> ce jour, que, pour justifier

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