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Mémoires de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu

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[1759] DE MERCOYROL DE BEAULIEU. 249<br />

toires, ce colonel témoigna ses regrets au comte<br />

d'être obligé <strong>de</strong> le quitter et, sans calculer sur les<br />

suites, lui laissa son chirurgien, un sergent et un<br />

<strong>de</strong>s trois soldats, pour qu'ils ne le quittassent que<br />

lorsqu'il pourroit se passer d'eux, et dit au chirur-<br />

gien <strong>de</strong> ne le quitter que lorsqu'il seroit guéri et en<br />

état d'être transporté.<br />

Le comte, isolé dans cette ferme, y passa plus <strong>de</strong><br />

trois fois vingt-quatre heures, que l'on ignoroit, au<br />

quartier du prince Ferdinand, qu'il y existât un pri-<br />

sonnier blessé <strong>de</strong> marque, ce qui avoitfait renvoyer<br />

avec une réponse peu satisfaisante le trompette que<br />

le maréchal <strong>de</strong> Conta<strong>de</strong>s avoit adressé à ce prince<br />

pour avoir nouvelle du comte <strong>de</strong> Vogiié.<br />

Son père, donc, instruit par ces <strong>de</strong>ux officiers<br />

<strong>de</strong> Colonel-général, renvoyés sur leur parole, en<br />

fut, comme Ton doit le penser, extrêmement content<br />

et satisfait, non sans inquiétu<strong>de</strong> pour les suites, et<br />

obtint un passeport du prince Ferdinand pour le<br />

valet <strong>de</strong> chambre <strong>de</strong> son fils et un autre domestique<br />

qu'il lui adressa, et dix à douze jours après, instruit<br />

que son fils alloit à merveille, il pria tous les offi-<br />

ciers vivarois, ses compatriotes, à dîner chez lui,<br />

pour leur faire part <strong>de</strong> sa joie, sûr qu'ils avoienl<br />

été très affectés <strong>de</strong> sa peine, et, le verre à la main,<br />

que la joie y mettoit, nous bûmes à coups répétés à<br />

la convalescence <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux fils chéris.<br />

Si je suis entré dans le récit d'un fait si intéres-<br />

sant pour le marquis <strong>de</strong> Vogué, c'est pour que tout<br />

officier du Vivarois soit instruit combien le père et<br />

les enfants étoient chers à tous ceux qui guerroyoient<br />

alors et pour que, dans l'avenir, ceux qui viendront

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