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Mémoires de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu

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[1762] DE MERCOYROL DE BEAULIEU. 387<br />

il m'appelle et me dit : « Je suis surpris que vous<br />

n'ayez pas encore paru chez M. <strong>de</strong> Cornillon pour<br />

vous faire inscrire sur le tableau <strong>de</strong>s officiers qui<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à être employés et guerroyer pour leur<br />

compte, car il me semble que ce qui auroit dû vous<br />

y<br />

porter est le poste qu'occupe un <strong>de</strong> vos conci-<br />

toyens, M. le marquis <strong>de</strong> Vogué : je sais qu'il a <strong>de</strong><br />

l'amitié pour vous. » — « Oui, lui dis-je, dont je suis<br />

on ne peut plus reconnoissant, mais M. le Maréchal<br />

est à Broglie, j'en suis dans une léthargie parfaite<br />

et ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> rien ; il m'a trop bien traité pour<br />

que cela me passe aisément ; je ferai ma campagne<br />

au régiment et là j'y attendrai les événements. »<br />

— « Vous avez grand tort, me dit-il : suivre votre<br />

pointe dans le genre <strong>de</strong> service que vous avez<br />

commencé est ce que vous <strong>de</strong>vez faire. » — «Je vous<br />

rends bien <strong>de</strong>s grâces, lui ajoutai-je. » — « Je vous<br />

préviens, me dit-il, que s'il se présente une occasion<br />

à vous faire employer, je la saisirai et vous ferai<br />

employer pour elle. »<br />

De cette chaleur je ne pouvois qu'être reconnois-<br />

sant, mais le souvenir <strong>de</strong>s bontés <strong>de</strong> M- le maréchal<br />

<strong>de</strong> Broglie arrêtoit mon cœur et ne lui permettoit pas<br />

<strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s hasards pour tout autre général, et<br />

mes remerciements à M. du Vivier persévérèrent à<br />

être les mêmes.<br />

Deux jours après, il fut question d'envoyer un<br />

supplément à Hirschfeld, M. <strong>de</strong> Boisclaireau, avec<br />

lui neuf capitaines et neuf lieutenants, les uns et les<br />

autres <strong>de</strong>stinés à être mis à la tête <strong>de</strong> 700 à 800<br />

hommes, <strong>de</strong>s convalescents <strong>de</strong> l'armée, qui s'y étoient<br />

amoncelés pour y chercher la santé : ilsy étoient tous

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