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Mémoires de Jacques de Mercoyrol de Beaulieu

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58 CAMPAGNES [1746]<br />

indiqué), se portèrent vers l'ouvrage avec un tel<br />

silence et une telle rapidité que les premiers arrivés<br />

étoient déjà <strong>de</strong>scendus dans le fossé et avoient<br />

dressé leurs échelles contre le mur pour le gravir,<br />

lorsque les sentinelles donnèrent l'alarme pour la<br />

défense. Les grenadiers furent en force sur le para-<br />

pet au moment où les ennemis y arrivoient pour le<br />

défendre, <strong>de</strong> manière qu'en quatre minutes cet<br />

ouvrage fut pris- Les ennemis y eurent douze<br />

hommes <strong>de</strong> tués, notre perte fut <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tués; tout<br />

ce qui étoit dans l'ouvrage fut fait prisonnier. On<br />

travailla promplement à s'étahlir dans l'ouvrage et,<br />

dès le jour, on commença à y établir une nouvelle<br />

batterie <strong>de</strong> canons et <strong>de</strong> mortiers.<br />

La même nuit, M. <strong>de</strong> Lowendal avoit eu projet<br />

<strong>de</strong> tenter une escala<strong>de</strong> du côté <strong>de</strong> la ville, qui eût<br />

porté dans le cœur du château principal, dont les<br />

remparts étoient fort élevés ; mais, à la première<br />

reconnoissance que Ton en fit, il trouva tout si bien<br />

en ordre, qu'il renonça à toute surprise pareille.<br />

La batterie <strong>de</strong> canons et mortiers continuoit ses<br />

feux sans relâche <strong>de</strong>puis dix jours et nous étions ins-<br />

truits que les ennemis avoient beaucoup <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s,<br />

mais les châteaux étoient encore dans le meilleur<br />

état, ce qui nous fit prévoir encore bien <strong>de</strong>s longueurs.<br />

Nous ne fûmes donc pas peu étonnés <strong>de</strong> voir paroître<br />

<strong>de</strong>ux drapeaux blancs, l'un du côté <strong>de</strong> la ville et<br />

l'autre du côté <strong>de</strong> l'ouvrage pris <strong>de</strong>puis quatre jours,<br />

et d'entendre battre la chama<strong>de</strong>. Tout fut sur-le-<br />

champ, <strong>de</strong> part et d'autre, cessé. Les pourparlers <strong>de</strong><br />

la capitulation lurent entamés. Ils éprouvèrent beau-<br />

coup <strong>de</strong> difficultés par le bon état où étoient les

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