29.06.2013 Views

Le Génie Celtique et le monde invisible

Le Génie Celtique et le monde invisible

Le Génie Celtique et le monde invisible

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />

http://spirite.free.fr<br />

ORIGINE DES CELTES. 11<br />

Pourtant, <strong>le</strong> christianisme ayant pénétré en Gau<strong>le</strong> a, dans une certaine<br />

mesure, adouci ces maux. Il représentait un bienfait, un progrès ; la<br />

religion de Jésus s'adaptait bien à la faib<strong>le</strong>sse humaine ; si la loi d'amour<br />

<strong>et</strong> de sacrifice qu'el<strong>le</strong> apportait avait trouvé son application, el<strong>le</strong> pouvait<br />

suffire au salut des âmes <strong>et</strong> à la rédemption de l'humanité.<br />

Dans un but de perfectionnement moral la religion chrétienne<br />

comprimait la volonté, la passion, <strong>le</strong> désir, tout ce qui constitue <strong>le</strong> moi,<br />

<strong>le</strong> centre même de la personnalité. La doctrine celtique, au contraire,<br />

s'appliquait à donner à l'être toute sa puissance de rayonnement,<br />

s'inspirant de c<strong>et</strong>te loi d'évolution qui n'a pas de terme, l'ascension de<br />

l'âme étant infinie. L'âme chrétienne aspire au repos, à la béatitude dans<br />

<strong>le</strong> sein de Dieu, l'âme celtique s'attache à développer ses puissances<br />

intimes afin de participer dans une mesure grandissante, de cerc<strong>le</strong>s en<br />

cerc<strong>le</strong>s, à la vie <strong>et</strong> à l'oeuvre universel<strong>le</strong>s.<br />

L'âme chrétienne est plus aimante, l'âme celtique est plus viri<strong>le</strong>. L'une<br />

cherche à gagner <strong>le</strong> ciel par la pratique des vertus, par l'abnégation <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />

renoncement ; l'autre veut conquérir gwynfyd par la mise en action des<br />

forces qui dorment en el<strong>le</strong>. Mais toutes deux ont soif d'infini, d'éternité,<br />

d'absolu. L'âme celtique y ajoute <strong>le</strong> sens de l'invisib<strong>le</strong>, la certitude de<br />

l'au-delà <strong>et</strong> <strong>le</strong> culte fervent de la nature.<br />

Mais souvent ces deux âmes coexistent ou plutôt se superposent dans<br />

<strong>le</strong>s mêmes êtres. C'est <strong>le</strong> cas pour beaucoup de nos compatriotes ; chez<br />

eux ces deux âmes s'ignorent encore, mais fusionneront un jour.<br />

Faut-il rappe<strong>le</strong>r que la doctrine du Christ, el<strong>le</strong> aussi, avait perdu sur<br />

bien des points son sens primitif ? La France s'est trouvée en face d'un<br />

enseignement théologique qui avait restreint toutes choses, réduisant <strong>le</strong>s<br />

proportions de la vie à une seu<strong>le</strong> existence terrestre, très inéga<strong>le</strong>, suivant<br />

<strong>le</strong>s individus, pour <strong>le</strong>s fixer ensuite dans une immobilité éternel<strong>le</strong>. <strong>Le</strong>s<br />

perspectives de l'enfer rendirent la mort plus redoutab<strong>le</strong>. El<strong>le</strong>s firent de<br />

Dieu un juge cruel qui, ayant créé l'homme imparfait, <strong>le</strong> punissait de<br />

c<strong>et</strong>te imperfection sans réparation possib<strong>le</strong>. Et de là <strong>le</strong>s progrès de<br />

l'athéisme, du matérialisme qui, à la longue, ont fait de la France une<br />

nation en majorité sceptique, dépourvue de ressort moral, de c<strong>et</strong>te foi<br />

robuste <strong>et</strong> éclairée qui rend <strong>le</strong> devoir faci<strong>le</strong>, l'épreuve supportab<strong>le</strong> <strong>et</strong><br />

assigne à la vie un but pratique d'évolution <strong>et</strong> de perfectionnement.<br />

<strong>Le</strong> joug féodal <strong>et</strong> théocratique a longtemps pesé sur el<strong>le</strong>, puis, l'heure<br />

est venue où el<strong>le</strong> a repris sa liberté de penser <strong>et</strong> de croire. Alors on a<br />

voulu passer au crib<strong>le</strong> toute l'oeuvre des sièc<strong>le</strong>s <strong>et</strong>, sans faire la part de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!