Le Génie Celtique et le monde invisible
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LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />
http://spirite.free.fr<br />
LA LORRAINE ET LES VOSGES. 52<br />
Merlin l'enchanteur a-t-il prophétisé sa venue, comme on l'assure ? La<br />
chose est possib<strong>le</strong>, mais el<strong>le</strong> a été très contestée <strong>et</strong> nous n'insisterons pas<br />
sur ce point. Ce qui est certain : « C'est qu'el<strong>le</strong> fut annoncée, désirée,<br />
attendue, prévue du fond même d'une race qui toujours m<strong>et</strong> son espoir <strong>et</strong><br />
sa foi dans <strong>le</strong> regard inspiré des vierges. » (P. 200.)<br />
Et Maurice Barrès va jusqu'à attribuer aux influences celtiques qui<br />
illuminent l'enfance de Jeanne une des causes de sa condamnation.<br />
Comme Jeanne, j'aimais à visiter <strong>le</strong>s bois, <strong>le</strong>s fontaines sacrées, <strong>le</strong>s<br />
arbres séculaires autour desquels se déroulait la « ronde des fées ».<br />
Qu'était-ce donc que ces fées dont il est question un peu partout en<br />
Lorraine ? Sans doute un vague <strong>et</strong> lointain souvenir des druidesses aux<br />
robes blanches, célébrant <strong>le</strong>ur culte sous <strong>le</strong>s rayons argentés de la lune.<br />
Ed. Schuré, dans son beau livre sur <strong>le</strong>s Grandes Légendes de France,<br />
écrit 26 : « <strong>Le</strong>s druidesses étaient aussi appelées des fées, c'est-à-dire des<br />
êtres semi-divins, capab<strong>le</strong>s de révé<strong>le</strong>r l'avenir 27...<br />
« L'origine des druides remonte dans la nuit des temps, à l'aube<br />
crépusculaire de la race blanche. <strong>Le</strong>s druidesses sont peut-être plus<br />
anciennes encore s'il faut en croire Aristote qui fait venir <strong>le</strong> culte<br />
d'Apollon à Délos, de prêtresses hyperboréennes. <strong>Le</strong>s druidesses furent<br />
d'abord <strong>le</strong>s libres inspirées, <strong>le</strong>s pythonisses de la forêt. <strong>Le</strong>s druides s'en<br />
servirent originairement comme de suj<strong>et</strong>s sensib<strong>le</strong>s, aptes à la<br />
clairvoyance, à la divination. Avec <strong>le</strong> temps el<strong>le</strong>s s'émancipèrent, se<br />
constituèrent en collèges féminins <strong>et</strong>, quoique soumises<br />
hiérarchiquement à l'autorité des druides, el<strong>le</strong>s agissaient de <strong>le</strong>ur propre<br />
mouvement. »<br />
Il en résulta certains abus de pouvoir particulièrement en ce qui<br />
concernait <strong>le</strong>s sacrifices humains, mais Ed. Schuré considère la question<br />
de haut <strong>et</strong> ajoute :<br />
« L'action est à l'origine de tout. L'idée de la voyante, de la vision<br />
spirituel<strong>le</strong> de l'âme qui voit <strong>et</strong> possède <strong>le</strong> <strong>monde</strong> intérieur, supérieur à la<br />
réalité visib<strong>le</strong>, domine toute la légende, y j<strong>et</strong>te comme des rais de<br />
lumière. »<br />
Jeanne d'Arc était donc par excel<strong>le</strong>nce une âme celtique <strong>et</strong> comme une<br />
image de ces êtres prédestinés dès l'aurore de l'histoire aux formes <strong>le</strong>s<br />
plus é<strong>le</strong>vées du sacerdoce féminin <strong>et</strong> de la divination. N'était-el<strong>le</strong> pas en<br />
26 <strong>Le</strong>s Grandes Légendes de France. Perrin, éditeur.<br />
27 <strong>Le</strong>s druidesses, dit Dupiney de Vorepierre, prédirent l'avenir à Aurélien, à A<strong>le</strong>xandre Sévère<br />
<strong>et</strong> à Dioclétien.