29.06.2013 Views

Le Génie Celtique et le monde invisible

Le Génie Celtique et le monde invisible

Le Génie Celtique et le monde invisible

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />

http://spirite.free.fr<br />

RELIGION DES CELTES. 98<br />

rappe<strong>le</strong>r que <strong>le</strong>s Druides étaient à la fois magistrats <strong>et</strong> justiciers. <strong>Le</strong>s<br />

condamnés à mort, <strong>le</strong>s meurtriers étaient offerts en holocaustes à Celui<br />

qui était pour eux la source de la justice.<br />

C'était un acte sacré <strong>et</strong>, pour <strong>le</strong> rendre plus so<strong>le</strong>nnel, pour perm<strong>et</strong>tre au<br />

condamné de rentrer en lui-même <strong>et</strong> de s'y préparer par <strong>le</strong> repentir, ils<br />

laissaient toujours un interval<strong>le</strong> de cinq ans entre la sentence <strong>et</strong><br />

l'exécution. Ces cérémonies expiatoires n'étaient-el<strong>le</strong>s pas plus dignes<br />

que <strong>le</strong>s exécutions de nos jours où nous voyons un peup<strong>le</strong> qui se prétend<br />

civilisé passer <strong>le</strong>s nuits autour des échafauds, attiré par l'appât d'un<br />

spectac<strong>le</strong> hideux <strong>et</strong> d'impressions malsaines ?<br />

<strong>Le</strong>s sacrifices volontaires chez <strong>le</strong>s Gaulois revêtaient aussi un<br />

caractère religieux. <strong>Le</strong>urs sentiments profonds de l'immortalité <strong>le</strong>s<br />

rendaient faci<strong>le</strong>s à nos pères. L'homme s'y offrait comme une vivante<br />

hostie pour la famil<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong> pays, pour <strong>le</strong> salut de tous. Mais tous ces<br />

sacrifices étaient tombés en désuétude <strong>et</strong> devenus bien rares au temps de<br />

Vercingétorix. On se contentait au lieu de donner la mort de tirer<br />

quelques gouttes de sang aux fidè<strong>le</strong>s étendus sur la pierre des dolmens.<br />

*<br />

* *<br />

Une des caractéristiques de la philosophie celtique, c'est l'insouciance<br />

de la mort. A ce point de vue, la Gau<strong>le</strong> était un obj<strong>et</strong> d'étonnement pour<br />

<strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s païens, <strong>le</strong>squels ne possédaient pas au même degré la notion<br />

de l'immortalité. Nos pères, ne redoutant pas la mort, assurés de revivre<br />

au-delà du tombeau, étaient affranchis de toute crainte.<br />

Dans aucune croyance, on ne trouve un sentiment aussi intense de<br />

l'invisib<strong>le</strong> <strong>et</strong> de la solidarité qui relie <strong>le</strong> <strong>monde</strong> des vivants à celui des<br />

esprits. Tous ceux qui quittaient la terre étaient chargés de messages<br />

destinés à des défunts. Diodore de Sici<strong>le</strong> nous a conservé ce trait<br />

précieux : « Dans <strong>le</strong>s funérail<strong>le</strong>s ils déposent des l<strong>et</strong>tres écrites aux morts<br />

par <strong>le</strong>urs parents afin qu'el<strong>le</strong>s <strong>le</strong>ur soient transmises. » La<br />

communication des deux <strong>monde</strong>s était chose courante. Pomponius Méla,<br />

Valère Maxime <strong>et</strong> tous <strong>le</strong>s auteurs latins que nous avons cités disent que<br />

chez <strong>le</strong>s Gaulois « on se prêtait de l'argent à se rembourser dans l'autre<br />

<strong>monde</strong> ».<br />

Si, à l'exemp<strong>le</strong> de nos ancêtres, nous considérions la mort comme un<br />

voi<strong>le</strong>, un simp<strong>le</strong> rideau qui descend sur la route que nous parcourons,<br />

voi<strong>le</strong> d'un grand eff<strong>et</strong> pour notre regard qu'il arrête, mais impuissant à

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!