Le Génie Celtique et le monde invisible
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LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />
http://spirite.free.fr<br />
SYNTHESE DES DRUIDES. 57<br />
symbolique végéta<strong>le</strong>, appelée l'écriture ogham, <strong>et</strong> ils en faisaient usage,<br />
mais <strong>le</strong>s initiés seuls en avaient la c<strong>le</strong>f. Il en reste des traces en Irlande <strong>et</strong><br />
en Gal<strong>le</strong>s.<br />
L'enseignement était surtout oral, transmis de bouche en bouche, sous<br />
la forme de strophes, en des vers innombrab<strong>le</strong>s, <strong>et</strong> fut plus tard livré à la<br />
publicité par <strong>le</strong>s Bardes qui étaient des initiés.<br />
A l'époque où <strong>le</strong>s triades ont pris <strong>le</strong>ur forme scriptura<strong>le</strong>, <strong>le</strong><br />
christianisme avait pénétré en Gau<strong>le</strong>. Il est possib<strong>le</strong>, comme <strong>le</strong> supposent<br />
certains critiques, que <strong>le</strong>ur rédaction en ait ressenti l'influence sur<br />
quelques points. Dans son ensemb<strong>le</strong>, ce chef-d'oeuvre n'en garde pas<br />
moins sa puissante originalité, surtout dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au qu'il offre de<br />
l'ascension vita<strong>le</strong> depuis <strong>le</strong> fond de l'abîme, anoufn, jusqu'aux hauteurs<br />
sublimes de gwynfyd. <strong>Le</strong> christianisme est resté mu<strong>et</strong> sur c<strong>et</strong>te évolution<br />
des êtres inférieurs <strong>et</strong> sur tout ce qui concerne la vie rudimentaire à tous<br />
<strong>le</strong>s degrés au-dessous de l'homme, <strong>et</strong> c'est là une lacune considérab<strong>le</strong><br />
dans l'explication des lois de la vie.<br />
On objecte que <strong>le</strong>s Triades n'ont été traduites <strong>et</strong> publiées en français<br />
qu'au cours du dernier sièc<strong>le</strong>. Cela ne prouve rien contre <strong>le</strong>ur antiquité <strong>et</strong><br />
démontre seu<strong>le</strong>ment l'indifférence des Français à l'endroit de nos<br />
véritab<strong>le</strong>s origines, car il est faux que nous soyons des Latins. Nous<br />
comprenons qu'on se soit épris chez nous de la magnifique floraison de<br />
littérature <strong>et</strong> d'art gréco-latine qui a beaucoup contribué à adoucir la<br />
rudesse des Celtes, sinon à <strong>le</strong>s corrompre. Nous reconnaissons la part<br />
grande <strong>et</strong> légitime qui lui revient dans la constitution de notre langue,<br />
bien que cel<strong>le</strong>-ci contienne encore beaucoup d'éléments celtiques. Mais,<br />
ce ne sont pas là des raisons pour renier nos pères qui étaient meil<strong>le</strong>urs<br />
que <strong>le</strong>s Grecs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s Romains, <strong>et</strong> en savaient davantage touchant ce qu'il<br />
y a de plus essentiel à connaître ici-bas, <strong>le</strong>s hautes lois spirituel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> <strong>le</strong>s<br />
véritab<strong>le</strong>s destinées de l'être.<br />
Alors qu'on attache toute l'importance méritée aux traditions grecques<br />
<strong>et</strong> latines, on peut s'étonner de l'insouciance universitaire à l'égard des<br />
textes celtiques. Dans <strong>le</strong>s cours que nous suivions au Collège de France<br />
<strong>et</strong> à la Sorbonne, MM. d'Arbois de Jubainvil<strong>le</strong> <strong>et</strong> Gaidoz se plaignaient<br />
amèrement d'être dans la nécessité de nous faire suivre <strong>le</strong>urs explications<br />
sur des livres al<strong>le</strong>mands reproduisant l'original celtique, vu l'absence<br />
d'ouvrages français, alors que <strong>le</strong>s traductions anglaises des Triades <strong>et</strong> des