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Le Génie Celtique et le monde invisible

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LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />

http://spirite.free.fr<br />

L'IRLANDE. 20<br />

subtil écrivain : S. Téry, passe en revue dans sa consciencieuse <strong>et</strong><br />

captivante étude sur <strong>le</strong> mouvement littéraire dans l'î<strong>le</strong>8. De ces deux grandes figures l'une est cel<strong>le</strong> de W. B. Yeats qui est<br />

considéré comme <strong>le</strong> chef de la renaissance des l<strong>et</strong>tres irlandaises <strong>et</strong> <strong>le</strong><br />

plus grand des poètes de langue anglaise de notre temps. « Pénétré<br />

d'influences gaëliques, il puise son inspiration aux antiques sources<br />

nationa<strong>le</strong>s, exprime l'âme nostalgique <strong>et</strong> passionnée de l'Irlande. »<br />

Etant entré dans l'intimité du grand poète, S. Téry <strong>le</strong> définit d'une<br />

façon origina<strong>le</strong> : « Yeats <strong>et</strong> sa femme, comme tant d'Irlandais, sont des<br />

adeptes des sciences occultes, ces gens-là s'entr<strong>et</strong>iennent d'esprits <strong>et</strong> de<br />

fantômes comme ils feraient de vieil<strong>le</strong>s connaissances, ils se penchent<br />

curieusement sur <strong>le</strong>s abîmes de l'inconnu, ils se meuvent avec<br />

ravissement au milieu des phénomènes mystérieux desquels nous nous<br />

détournons, parce que nous frissonnons de ce que nous ne comprenons<br />

pas. Sa muse, parce qu'el<strong>le</strong> est celte, aime à s'envelopper de voi<strong>le</strong>s.<br />

Toute l'oeuvre de Yeats est pénétrée d'un vague mysticisme, el<strong>le</strong> se<br />

ressent de l'intérêt que lui ont inspiré la théosophie, <strong>le</strong>s sciences<br />

occultes. »<br />

Un autre écrivain d'un haut ta<strong>le</strong>nt exerce une influence non moins<br />

considérab<strong>le</strong> sur son pays ; c'est Georges Russell, considéré comme « la<br />

conscience de l'Irlande ». S. Téry nous <strong>le</strong> présente en ces termes :<br />

« Par l'ascendant d'une personnalité magnétique, d'une vie pure, d'une âme parfaite, il a réuni<br />

autour de lui tout ce qu'il y avait d'intelligent <strong>et</strong> de nob<strong>le</strong> en Irlande, il a multiplié l'inspiration de<br />

tous, il <strong>le</strong>ur a communiqué sa flamme.<br />

«<strong>Le</strong> mysticisme de Yeats est plutôt poétique, instinctif, celui de Russell est conscient, réfléchi.<br />

Des vagues aspirations sentimenta<strong>le</strong>s de la race celte vers l'inconnu, <strong>le</strong> mystère du <strong>monde</strong>,<br />

Russell a fait une philosophie, un principe d'action. Lui aussi est un adepte des sciences occultes,<br />

mais, chaque fois qu'on l'interroge sur ses rapports avec l'invisib<strong>le</strong>, il se montre p<strong>le</strong>in de<br />

discrétion. Lorsqu'on <strong>le</strong> presse, il dit seu<strong>le</strong>ment : « Ce que je sais est peu de chose, j'ai découvert<br />

que la conscience peut exister en dehors du corps, qu'on peut parfois voir des gens qui sont très<br />

loin, qu'on peut même <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>r à des centaines de kilomètres : on m'a parlé à moi-même de<br />

c<strong>et</strong>te façon. Je sais par expérience que des êtres sans corps physiques peuvent agir sur nous<br />

profondément. L'un d'eux a versé de la vie en moi, <strong>et</strong> tant que cela a duré, il me semblait être<br />

fou<strong>et</strong>té d'é<strong>le</strong>ctricité. Je suis convaincu que je me souviens de vies passées, <strong>et</strong> j'en ai causé avec<br />

des amis qui s'en souvenaient éga<strong>le</strong>ment : nous avons même parlé ensemb<strong>le</strong> des endroits où nous<br />

avions vécu. Et j'ai vu aussi des êtres élémentaires, <strong>et</strong> je <strong>le</strong>s ai regardés avec ceux qui étaient mes<br />

compagnons de découverte9 ... »<br />

L'oeuvre de Russell est riche en échappées sur l'Infini <strong>et</strong> sur l'Au-delà.<br />

C'est ainsi qu'il écrit en tête de son premier livre, Vers la Patrie : « Je<br />

8 S. TERY, l'I<strong>le</strong> des Bardes. Flammarion, éditeur.<br />

9 S. TERY, l'I<strong>le</strong> des Bardes, p. 113.

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