Le Génie Celtique et le monde invisible
Le Génie Celtique et le monde invisible
Le Génie Celtique et le monde invisible
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
LE CENTRE SPIRITE LYONNAIS<br />
http://spirite.free.fr<br />
LE PAYS DE GALLES, L'ECOSSE. 25<br />
que <strong>le</strong>s tribunaux se séparent souvent sans avoir d'accusés <strong>et</strong> de<br />
coupab<strong>le</strong>s à juger. L'alcoolisme, ce fléau des pays celtiques, y est aussi<br />
en décroissance. On r<strong>et</strong>rouve ces mêmes faits en Ecosse à un moindre<br />
degré.<br />
*<br />
* *<br />
<strong>Le</strong>s Gallois, en général, croient fermement au <strong>monde</strong> des Esprits <strong>et</strong> à<br />
<strong>le</strong>urs manifestations. Ils <strong>le</strong>ur prêtent parfois des noms <strong>et</strong> des formes<br />
assez fantaisistes. <strong>Le</strong>urs récits laissent une large place à l'imagination.<br />
Cependant, de l'ensemb<strong>le</strong> des faits relatés se dégage une série de<br />
témoignages qu'on ne saurait récuser.<br />
Par exemp<strong>le</strong> en ce qui concerne <strong>le</strong>s « esprits frappeurs de la mine »<br />
ces êtres invisib<strong>le</strong>s qui, par <strong>le</strong>urs coups sourds, prolongés, répétés,<br />
encouragent <strong>le</strong>s mineurs <strong>et</strong> dirigent <strong>le</strong>urs recherches vers <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs<br />
filons ; voici <strong>le</strong> rapport rédigé à ce suj<strong>et</strong> par l'ingénieur Merris, homme<br />
grandement estimé pour son savoir <strong>et</strong> sa probité, publié sur la revue<br />
Gent<strong>le</strong>man's Magazine12 :<br />
« Des personnes qui ne connaissent pas <strong>le</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>le</strong>s sciences ou <strong>le</strong> pouvoir secr<strong>et</strong> de la nature se<br />
moqueront de nous autres, mineurs du Cardigan, qui soutenons l'existence des Frappeurs. C'est<br />
une espèce de génies bons mais insaisissab<strong>le</strong>s qu'on ne voit pas, mais qu'on entend <strong>et</strong> qui nous<br />
semb<strong>le</strong>nt travail<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong>s mines, c'est-à-dire que <strong>le</strong> Frappeur est <strong>le</strong> type ou <strong>le</strong> précurseur du<br />
travail dans <strong>le</strong>s mines comme <strong>le</strong>s rêves <strong>le</strong> sont de certains accidents qui nous arrivent : Quand fut<br />
découverte la mine de Esgair y Myn, <strong>le</strong>s Frappeurs y travaillaient vigoureusement nuit <strong>et</strong> jour <strong>et</strong><br />
un grand nombre de personnes <strong>le</strong>s ont entendus. Mais après la découverte de la grande mine on<br />
ne <strong>le</strong>s entendit plus. Lorsque je commençai à fouil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s mines d'Elwyn-Elwyd <strong>le</strong>s Frappeurs<br />
travaillèrent si fort pendant un temps qu'ils effrayèrent de jeunes ouvriers. C'était lorsque nous<br />
poussions des niveaux <strong>et</strong> avant d'arriver au minerai que <strong>le</strong>s bruits avaient <strong>le</strong> plus de consistance :<br />
ils cessèrent quand nous atteignîmes <strong>le</strong> minerai. Et sans doute on discutera nos assertions.<br />
J'affirme cependant que <strong>le</strong>s faits sont réels quoique je ne puisse ni ne prétende <strong>le</strong>s expliquer. <strong>Le</strong>s<br />
sceptiques peuvent sourire ; pour nous mineurs nous n'en continuerons pas moins de nous réjouir<br />
<strong>et</strong> de remercier <strong>le</strong>s Frappeurs ou plutôt Dieu qui nous envoie <strong>le</strong>urs avertissements. »<br />
<strong>Le</strong>s phénomènes de hantise ne sont pas rares dans <strong>le</strong> pays de Gal<strong>le</strong>s.<br />
On cite volontiers tel<strong>le</strong> maison, tel château qui <strong>le</strong>s ont connus <strong>et</strong> subis.<br />
M. <strong>Le</strong> Goffic, dans son voyage à Cardiff comme délégué br<strong>et</strong>on à la<br />
grande Eisteddfodd de 1899, a recueilli toute une série de récits de ce<br />
genre qu'il a publiés dans son livre sur l'Ame br<strong>et</strong>onne.<br />
La plupart de ces récits nous semb<strong>le</strong>nt très entachés de superstition.<br />
Pourtant nous croyons devoir re<strong>le</strong>ver un témoignage sérieux, celui de<br />
12 LE GOFFIC, l'Ame br<strong>et</strong>onne, 2° série, p. 273.