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103/104 : Colloque 2003, etc. - Société des Amis d'Alfred Jarry

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Laurent de Freitas<br />

Mais entre-temps il semble s'être passé un événement marquant. La<br />

seconde lettre de Filiger, qui semble succéder de peu à la première, est d'un<br />

ton déjà différent :<br />

« Pouldu, vendredi matin<br />

Mon cher Fargue. Hier, j'ai appris que vous étiez toujours à Pont-Aven<br />

— et toute une histoire. Permettez-moi de vous dire que ce que vous faites<br />

n'est pas bien. J'espère que les étu<strong>des</strong> que vous avez de moi sont toujours<br />

entre vos mains — et en bon état. Je suis très inquiet à ce sujet et<br />

j'aimerais autant revoir mes étu<strong>des</strong> le plus tôt possible. En dehors de cela,<br />

je ne veux pas à tout prix que vous alliez prendre quoi que ce soit chez<br />

Le Barc.<br />

Je tenais à vous dire tout cela et j'en suis fort peiné. J'écris en même<br />

temps à de Bouteville.<br />

Pour le reste <strong>des</strong> affaires, j'espère que vous agirez de votre mieux vis à<br />

vis de moi — quand vous serez rentré à Paris.<br />

Encore une fois — je tiens énormément [rajouté] à mes étu<strong>des</strong> et je<br />

ferai tout — s'il le faut — pour les revoir.<br />

Je vous salue bien.<br />

Ch. FILIGER »<br />

On voit que Fargue a <strong>des</strong> problèmes à Pont-Aven qui sont revenus aux<br />

oreilles de Filiger, et que celui-ci craint, a posteriori, pour ses <strong>des</strong>sins,<br />

empruntés par Fargue.<br />

Dans les lettres à ses parents déjà mentionnées, on avait remarqué les<br />

ennuis pécuniaires de Léon-Paul et Maurice Thomas pour régler leur note de<br />

pension avant de rentrer à Paris, le tenancier ne voulant pas les laisser partir<br />

avec une dette. Il semble que l'affaire ait pris plus de proportion qu'on aurait<br />

pu l'imaginer, notamment en raison de la petite brouille avec Filiger.<br />

« L'affaire » de Pont-Aven<br />

APRÈS quelques recherches, la surprise fut de trouver, publiées par Auriant<br />

dans la revue Maintenant" de juillet 1947, mention <strong>des</strong> mêmes événements,<br />

relatés avec d'autres précisions, dans deux lettres de la fin de l'été 1893<br />

de Filiger à Jules Bois, ami et directeur de la revue le Cœur, et dont voici les<br />

extraits :<br />

« [...] quant à mon jeune ami, ne m'en parlez plus; il me fait infiniment<br />

17. Auriant, « Lettres inédites de Ch. Filiger », Maintenant, n° 6, Grasset, juillet 1947, p. 237.<br />

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