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Allo, Hercule Poirot..

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dans la foule. Mais depuis, sa photographie avait paru dans tous les journaux avec un<br />

signalement complet et personne n’avait pu donner de ses nouvelles. Lundi matin, une<br />

découverte sensationnelle : derrière une portière dans le bureau de Mr Davenheim, se trouve<br />

un coffre-fort, ce coffre-fort a été défoncé et pillé. Les fenêtres étaient bien fermées à<br />

l’intérieur, ce qui semble mettre hors de cause une effraction ordinaire ; à moins, bien<br />

entendu, qu’un complice ne les eût refermées ensuite. D’un autre côté, en tenant compte du<br />

week-end et de la maisonnée en effervescence, il est possible que l’effraction ait été<br />

commise le samedi et n’ait pas été découverte avant lundi.<br />

— Précisément, trancha <strong>Poirot</strong> sèchement. Alors cet infortuné Mr Lowen est arrêté ?<br />

— Pas encore. Mais la police le surveille.<br />

<strong>Poirot</strong> hocha la tête, indifférent.<br />

— Qu’a-t-on pris dans le coffre ? Avez-vous une idée ?<br />

— Nous avons fait des recherches avec le second associé de la firme et Mrs Davenheim. Il<br />

semble qu’il y avait une somme considérable en chèques au porteur et une grosse somme en<br />

billets qui venait d’un règlement récent. Il devait y avoir aussi une petite fortune en bijoux.<br />

Tous ceux de Mrs Davenheim étaient enfermés dans ce coffre. Son mari avait depuis quelque<br />

temps la passion des bijoux et il ne se passait pas un mois sans qu’il lui fît présent de<br />

quelque pierre rare et coûteuse.<br />

— En somme un bon coup de filet, dit <strong>Poirot</strong> pensif. Et maintenant ce Lowen ? Sait-on<br />

quelle affaire il traitait avec Davenheim ce soir-là ?<br />

— Eh bien, il semble que les deux hommes n’aient pas été en très bons termes. Lowen<br />

est un spéculateur audacieux. Il a su marquer, une fois ou deux, un point contre Davenheim.<br />

Il semble que depuis assez longtemps les deux hommes ne se voyaient pratiquement plus.<br />

Une histoire d’actions sud-américaines avait amené le banquier à fixer ce rendez-vous.<br />

— Davenheim avait donc des intérêts en Amérique du Sud ?<br />

— Je le crois, oui. Mrs Davenheim m’a dit qu’il avait passé l’automne dernier à Buenos<br />

Aires.<br />

— Aucun incident dans sa vie familiale ? Comment s’entendaient le mari et la femme ?<br />

— Nous pouvons qualifier sa vie domestique de paisible et sans histoire. Mrs Davenheim<br />

est une femme agréable, mais assez peu intelligente. Je la trouve personnellement plutôt<br />

insignifiante.<br />

— Alors ce n’est pas là qu’il faut chercher la solution du problème. A-t-il quelque ennemi ?<br />

— Il a beaucoup de rivaux financiers, et certainement beaucoup de gens à qui il a pris de<br />

l’argent ne lui veulent pas spécialement du bien ; mais je n’en crois aucun capable de le<br />

supprimer ; et d’ailleurs, où serait le corps ?<br />

— Voilà le hic. Comme le dit Hastings, les corps ont l’habitude de réapparaître avec une<br />

persistance fatale.<br />

— À ce propos le jardinier croit avoir vu quelqu’un se diriger de la maison vers le jardin.<br />

La grande porte-fenêtre du bureau ouvre sur le jardin et Mr Davenheim entrait et sortait<br />

souvent par-là. Mais l’homme était assez loin, occupé à des châssis de concombres, et il ne<br />

peut même pas dire si la silhouette qu’il a aperçue était celle de son patron.<br />

— Et Mr Davenheim avait quitté la maison à… ?<br />

— Environ cinq heures et demie.<br />

— Qu’y a-t-il au-delà du jardin ?<br />

— Un étang.

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