SAlON enthousiasmant pour l’entreprise, pour les hommes, pour la R&D, qui voient leurs efforts aboutir et leur travail d’équipe reconnu », explique Philippe Charot, gérant d’Agro-Food Industrie. Les exposants ont également souligné l’évolution positive en terme de surface du Pavillon Maroc, tout en exprimant quelques mécontentements quant au manque d’animations et à l’emplacement du pavillon dans un coin, et en encourageant la nouvelle équipe du CMPE à améliorer ces points pour les prochains salons. La concurrence présente en force Quant aux autres pavillons nationaux, tout le monde a été impressionné par celui de l’Egypte, qui cette année avait Trois questions au Ministre du Commerce Extérieur, Abdellatif Mâazouz Que pensez-vous de la <strong>parti</strong>cipation marocaine cette année ? Personnellement, je trouve une amélioration, non seulement au SIAL, mais dans la manière de <strong>parti</strong>ciper aux salons en général, avec le plus d’impact possible. Avec un budget X, au lieu de faire 40 salons, je préfère en faire 10, mais de façon très ciblée. La <strong>parti</strong>cipation au SIAL est de 1.100 m2, c’est un record, et puis il y a une véritable diversité des produits, avec beaucoup d’innovation, soit <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 5 / Du 15 Nov. au 15 Déc. 2008 22 mis les bouchées doubles en termes de superficie et de communication. « C’est une alerte pour les autorités et les exportateurs marocains ! Il y a trois ans, les Egyptiens n’existaient quasiment pas, aujourd’hui, quand on visite le pavillon, c’est un choc pour les producteurs d’olives par exemple », s’alarme un opérateur. Le pavillon tunisien, situé juste à côté du marocain, rassemblait 43 exposants sur 500 m 2 . « Le SIAL est un rendez-vous très important pour les entreprises tunisiennes. Notre point fort, ce sont les dattes et l’huile d’olive, mais de nouveaux secteurs se dynamisent, comme les grenades ou les pâtes alimentaires », souligne Mustapha Sahlaoui, Directeur central Foires et Expositions au Centre de Promotion des Exportations. Les organisateurs avaient mis l’accent sur l’huile d’olive, grâce une animation du fonds « Tunisian olive oil ». Des nouveaux produits, comme les huiles monovariétales et régionales, y étaient par le design, soit par l’emballage, soit par les recettes, même dans les filières traditionnelles. Aujourd’hui, l’offre marocaine, ce sont des produits élaborés, avec de la création de valeur et c’est très important. Est-ce que des produits vous ont plus <strong>parti</strong>culièrement marqués lors de votre visite ? Honnêtement, dans l’ensemble, il y a cette tendance de valorisation des produits, mais j’ai été <strong>parti</strong>culièrement et favorablement surpris par les huiles d’olive ou d’argan, ainsi que par les produits de la mer, où il y a eu beaucoup de création, d’innovation. Comment faire pour développer encore plus l’export, notamment pour les PME ? Premièrement il faut que les entreprises le veuillent elles-mêmes. Nous sommes là pour favoriser cette venue, d’abord Agro-Food Industrie Gaumar mises en valeur par des démonstrations Cartier Saâda culinaires. Les Conserves de Meknès en apportant de la visibilité : nous sommes en train de réaliser des études de marché qui permettront aux entreprises de savoir là où elles ont intérêt à exporter, et comment elles peuvent le faire. Deuxième chose, c’est l’accompagnement. La <strong>parti</strong>cipation à des salons comme celui-ci est largement supportée par le CMPE, donc par l’Etat Marocain. Nous avons tout un plan marketing du produit Maroc qui se prépare. Il sera opérationnel au début de l’année 2009. A côté de cela, nous pensons mettre en place des instruments individualisés, afin d’aider les PME à se regrouper. Car, si on veut aller sur de gros marchés, il faut être suffisamment grand. Le développement de consortiums par exemple serait donc encouragé par des mesures financières.
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