Produits festifs C'est parti ! - FOOD MAGAZINE
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avec le Ministère de l’Agriculture<br />
pour développer avec les agriculteurs<br />
et l’INRA de nouvelles variétés de<br />
blé répondant aux spécifications des<br />
industriels au lieu d’en importer. Action<br />
qui est d’ailleurs en phase avec les<br />
dispositions du Plan Maroc Vert. Nous<br />
avons tenu une première réunion à ce<br />
propos en octobre dernier.<br />
Concernant votre groupe<br />
maintenant, vous vous êtes<br />
diversifiés dans d’autres<br />
domaines que la minoterie. Quel<br />
est son poids aujourd’hui ?<br />
Cette année nous fêtons notre 30ème<br />
anniversaire d’existence. Nous avons<br />
depuis longtemps entamé une réflexion<br />
stratégique au sein du groupe OJIPAR<br />
pour définir le choix de notre métier<br />
et mettre en place un programme de<br />
déploiement. Nous avons choisi d’axer<br />
notre développement autour de la<br />
filière céréalière et d’aller vers plus<br />
d’intégration. Nous avons démarré avec<br />
le moulin de Tria qui disposait d’une<br />
capacité de production de 150 tonnes<br />
par jour. Cette unité est approvisionnée<br />
par Gromic, une autre structure que<br />
nous avons créé. Le moulin Tria s’est<br />
développé et aujourd’hui sa capacité de<br />
production tourne autour de 500 tonnes<br />
par jour. Nous avons créé également<br />
une autre société, Epi D’or qui est<br />
une meunerie de blé dur qui fait une<br />
première transformation et qui assure<br />
également l’approvisionnement des<br />
lignes de pâtes et couscous.<br />
Pour la transformation du blé tendre<br />
nous avons mis en place la boulangerie<br />
« Cannelle » qui est un projet pilote et<br />
que nous espérons développer à l’échelle<br />
nationale.<br />
Pour accompagner les unités de production,<br />
nous avons mis en place une entreprise<br />
de distribution, « Ladis », adossée à sept<br />
dépôts sur tout le territoire et qui compte<br />
65 véhicules qui couvrent tout le marché<br />
de détail, la grande distribution, les<br />
grossistes et le tissu du demi-gros de<br />
même que l’export.<br />
Nous avons créé également dernièrement<br />
la société Milling Corp qui compte deux<br />
entités : les Grands moulins de Bouznika<br />
et les moulins de Berrechid.<br />
La dernière création est une plate-<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 5 / Du 15 Nov. au 15 Déc. 2008 40<br />
forme de logistique et de stockage qui<br />
permettra d’approvisionner les silos<br />
d’Aïn Sebaâ à <strong>parti</strong>r du port par le<br />
chemin de fer.<br />
Côté export qui a été une option<br />
stratégique depuis le début des années<br />
90, nous avons réussi à positionner nos<br />
produits sur le marché international<br />
notamment aux Etats-Unis, en Europe<br />
et en Afrique où nous sommes présents<br />
physiquement, ce qui nous permet de<br />
mieux accompagner et positionner nos<br />
produits.<br />
C’est un groupe cohérent qui a le<br />
privilège d’avoir été honoré par le<br />
Souverain lors du dernier SIAM. Nous<br />
considérons qu’il est en phase avec le<br />
plan Maroc Vert. Il peut jouer le rôle de<br />
partenaire dans le cadre d’agrégation<br />
avec les agriculteurs pour pouvoir<br />
assurer son approvisionnement.<br />
Comment se positionnent<br />
justement vos produits ?<br />
L’Afrique c’est surtout un marché de<br />
prix. Nous avons la possibilité d’offrir<br />
des produits qui sont à base de blé dur<br />
à des prix très compétitifs. Pour ce qui<br />
est des Etats-Unis, le développement<br />
peut aller très vite dans la mesure où ce<br />
n’est pas seulement la niche ethnique qui<br />
est importante mais le marché dans sa<br />
globalité est porteur dans la mesure où il<br />
commence à adopter le couscous comme<br />
mets d’accompagnement. La demande<br />
y est en nette progression. La preuve,<br />
deux unités de production de couscous<br />
se sont implantées au niveau de ce pays.<br />
L’Europe est acquise au couscous depuis<br />
longtemps en raison de la forte présence<br />
de la communauté maghrébine.<br />
En ce qui nous concerne, nous exportons<br />
entre 8 et 10% de la production de<br />
couscous. Les exportations de pâtes,<br />
elles, restent dérisoires, essentiellement<br />
sur le Maghreb mais c’est un marché à<br />
développer.<br />
Vous distribuez également<br />
d’autres produits ?<br />
Effectivement, c’est le deuxième axe<br />
de notre développement. Nous avons<br />
essayé de capitaliser sur la notoriété de<br />
la marque Tria qui est devenu un label<br />
de qualité. Notre gamme se décline en<br />
quatre produits : le thé, le thon, le maïs<br />
et le champignon. Nous avons établi des<br />
contrats avec des partenaires étrangers<br />
pour ce faire. Le thon est importé du<br />
Sénégal, le Thé de Chine, le maïs et le<br />
champignon des marchés asiatiques et<br />
européens.<br />
Ces produits sont achetés selon un cahier<br />
de charge très rigoureux.<br />
En matière de logistique vous<br />
faites figure de cas d’école. Quel<br />
est votre secret ?<br />
C’est le bon sens et le travail. Il est<br />
évident que la production est importante,<br />
mais il est encore plus difficile de vendre<br />
que produire. Et il faut se donner les<br />
moyens pour pouvoir amener votre<br />
produit par son stockage car il est<br />
question d’approvisionner le marché<br />
régulièrement. C’est pour cela que<br />
nous avons pensé à mettre en place<br />
la société « Ladis » qui est chargée<br />
d’approvisionner le marché dans de très<br />
bonnes conditions et avec les meilleurs<br />
prix.<br />
Vous avez mis sur le marché un<br />
couscous diététique. Y’a-t-il un<br />
marché pour ce type de produits ?<br />
Une entité est appelée à innover et à<br />
s’adapter à son marché. Nous avons mis<br />
sur le marché ce couscous à base d’orge<br />
car nous avons senti un besoin dans ce<br />
créneau depuis plus de deux ans. C’est<br />
une cible qui est moins importante mais<br />
la niche est en plein développement.<br />
Aujourd’hui nous avons la possibilité<br />
de réfléchir à développer des produits<br />
pour les marchés de l’export, ce qui nous<br />
amène à réfléchir parfois à les mettre<br />
sur le marché local. Des introductions<br />
précoces, mais qui peuvent susciter une<br />
demande.<br />
Propos recueillis par<br />
Abdelaziz MEFTAH