Produits festifs C'est parti ! - FOOD MAGAZINE
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l’INTERVIEW<br />
Nous n’avons pas peur de la<br />
concurrence, mais…<br />
La filière des pâtes alimentaires et couscous a su développer ses aptitudes d’une manière<br />
spectaculaire ces deux dernières décennies. Aujourd’hui les produits marocains, recélant<br />
un haut niveau de qualité et d’innovation, se retrouvent sur les plates-formes européennes<br />
et américaines. Le Président le l’Association qui regroupe les opérateurs du secteur<br />
souligne le chemin parcouru et les problèmes qui minent toujours le développement de<br />
cette activité.<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Comment avez-vous vécu<br />
la hausse des prix des<br />
matières premières et plus<br />
<strong>parti</strong>culièrement des céréales ces<br />
deux dernières années ?<br />
Mohamed Jamaleddine<br />
La hausse n’a pas touché uniquement<br />
le blé, mais les prix des produits<br />
alimentaires d’une manière générale.<br />
Pour notre cas spécifique et à titre<br />
d’exemple, le prix du blé tendre est<br />
passé de 250 à 450 Dollars la tonne et<br />
celui du blé dur de 250 à 1.000 Dollars.<br />
Inutile de rappeler dans ce sens que<br />
nous somme un pays non producteur et<br />
forcément importateur. Cette situation<br />
a eu des répercussions sur les coûts<br />
et donc sur le marché. Néanmoins,<br />
les opérateurs marocains qui agissent<br />
au niveau des achats et du négoce<br />
international ont anticipé la tendance et<br />
sont arrivés, en collaboration avec les<br />
pouvoirs publics, à endiguer le problème.<br />
Toutefois, nous avons quand même<br />
subi cette augmentation et cela a posé<br />
des problèmes au niveau du marché.<br />
L’Etat a dû intervenir au niveau du blé<br />
tendre en subventionnant la totalité des<br />
disponibilités et en réduisant les droits<br />
de douane pour pouvoir répondre à<br />
la demande du marché. Ce qui n’était<br />
pas le cas pour le blé dur qui constitue<br />
la matière première pour les pâtes<br />
et couscous. Historiquement il y a<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 5 / Du 15 Nov. au 15 Déc. 2008 38<br />
toujours eu un différentiel au niveau des<br />
produits finis entre le blé tendre et le blé<br />
dur qui se situait autour de 50 centimes<br />
le kilogramme. Avec les augmentations<br />
de l’année dernière et l’intervention de<br />
l’Etat au niveau du blé tendre, cet écart<br />
s’est creusé d’une manière importante et a<br />
atteint 3 Dirhams. Ce qui a induit un recul<br />
des ventes des produits à base de blé dur.<br />
Les opérateurs ont anticipé cette<br />
hausse, mais ils ont quand même<br />
répercuté la hausse sur les prix<br />
de vente ?<br />
Les opérateurs ont certes anticipé sur<br />
les achats mais nous avons, quand<br />
même, acheté la tonne de blé dur à<br />
Mohamed Jamaleddine,<br />
Président de l’Association marocaine<br />
des industries de pâtes alimentaires<br />
et couscous<br />
600 Dollars. Mais malgré cela nous<br />
n’avons pas répercuté cette hausse sur<br />
les prix des produits finis d’une manière<br />
agressive mais progressivement. Ce qui<br />
n’était pas le cas par exemple en Europe<br />
où la hausse des prix a suivi le même<br />
trend haussier que celle des matières<br />
premières. Ceci nous a permis d’ailleurs<br />
d’être plus agressifs à l’export.<br />
Actuellement nous vivons la<br />
tendance inverse. Est-ce le<br />
moment de reconstituer les<br />
stocks ?<br />
La démarche au Maroc a de tout temps<br />
été d’assurer l’approvisionnement. En<br />
termes de blé tendre, je pense que l’Etat