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Produits festifs C'est parti ! - FOOD MAGAZINE

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a fait le nécessaire. Il en est de même<br />

pour l’ONICL et les opérateurs. On a<br />

bouclé jusqu’à fin juin les importations<br />

en agissant sur un marché qui enregistrait<br />

une tendance à la baisse. Au niveau du<br />

blé dur, la tendance est la même mais<br />

elle n’est pas au niveau où elle se situait<br />

avant, nous sommes aux alentours de 400<br />

Dollars ce qui est déjà une baisse assez<br />

conséquente. Les importateurs ont fait<br />

des options sur des quantités importantes<br />

pour pouvoir répondre à la demande du<br />

marché marocain.<br />

Peut-on dans ces conditions<br />

espérer une baisse des prix ?<br />

Il est évident que la baisse des prix de la<br />

matière première entrainera une baisse<br />

des prix des produit finis. Nous allons<br />

revenir aux prix qui se pratiquaient il y<br />

a une année. Nous nous inscrivons dans<br />

cette démarche en tout cas.<br />

Comment se comporte le marché<br />

des pâtes et couscous ?<br />

Le secteur comptait 14 ou 16 unités.<br />

Cette année deux autres entreprises<br />

de fabrication de pâtes alimentaires et<br />

couscous se sont implantées. Cela sous<br />

entend que le marché est encore porteur.<br />

Et il l’est effectivement, compte tenu du<br />

manque à gagner à récupérer du côté du<br />

marché artisanal.<br />

D’une manière générale cette filière<br />

reste jeune en termes d’investissements.<br />

Les unités sont très performantes et<br />

disposent d’un outil de production qui<br />

leur permet de mettre sur les marchés<br />

aussi bien national qu’international des<br />

produits de qualité.<br />

Ceci dit, nous opérons malheureusement<br />

au niveau d’un marché miné par<br />

l’informel. Des actions doivent être<br />

entreprises par les acteurs en place,<br />

Administration, Fédération nationale<br />

de l’Agroalimentaire, ONICL et<br />

opérateurs pour pousser vers l’adoption<br />

d’une normalisation des produits afin<br />

de mettre en place les bases d’une<br />

concurrence saine. Certaines actions<br />

sont effectivement menées. Je citerais<br />

à titre indicatif, l’effort des pouvoirs<br />

publics pour la réorganisation du<br />

commerce intérieur.<br />

Pour les autres difficultés, estce<br />

qu’il y a des programmes en<br />

cours ?<br />

Pour ce qui est de la normalisation des<br />

produits, un programme est en cours<br />

de réalisation en collaboration avec le<br />

Ministère de l’Agriculture. Mais côté<br />

export, des initiatives sont à prévoir<br />

notamment avec le Ministère du<br />

Commerce extérieur. Notre <strong>parti</strong>cipation<br />

au dernier SIAL a été prometteuse et<br />

les échos que nous avons recueillis<br />

nous dictent à aller dans ce sens. Nous<br />

disposons d’atouts indéniables qu’il<br />

convient de mettre en avant et valoriser<br />

car nos produits sont compétitifs et de<br />

qualité et nous disposons à nos portes<br />

d’un marché ethnique qui consomme<br />

du couscous, qui est devenu par ailleurs<br />

un mets universel indépendamment des<br />

marchés de niche.<br />

Oui mais à quel niveau se situe<br />

la consommation au niveau du<br />

marché local ?<br />

Il est évident que nous sommes en<br />

surcapacité au niveau du marché local.<br />

La capacité installée aujourd’hui est<br />

autour de 140.000 tonnes de couscous<br />

pour une consommation de 80.000<br />

tonnes. Pour les pâtes cette capacité se<br />

situe autour de 90.000 tonnes pour une<br />

consommation de 60.000 tonnes.<br />

Avec une consommation qui se situe<br />

autour de 2 kg par habitant et par an, il<br />

est évident que nous restons très en-deçà<br />

des seuils enregistrés en Tunisie, en<br />

Egypte ou en Algérie.<br />

Il y a une surcapacité et malgré<br />

cela le marché enregistre des<br />

importations importantes.<br />

Comment expliquez-vous cette<br />

contradiction ?<br />

Les importations de pâtes ont de tout<br />

temps existé. Les accords de libreéchange<br />

avec les pays arabes ont<br />

accéléré la tendance. Mais ces pays qui<br />

sont de gros producteurs sont aussi de<br />

gros consommateurs. C’est également<br />

une opportunité pour nous.<br />

Mais ce qu’il faut noter c’est que les<br />

producteurs de ces pays proposent des<br />

conditionnements de 500g et 1kg adaptés<br />

au mode de consommation actuel. Le<br />

marché marocain reste dominé par le<br />

vrac et les conditionnements à 25kg.<br />

Les opérateurs et l’Administration doivent<br />

se mobiliser et tirer les conclusions qui<br />

s’imposent pour barrer le chemin aux<br />

ventes en vrac et résoudre par la même<br />

occasion le problème de défaut de la<br />

qualité.<br />

Est-ce qu’il y a un plan d’attaque<br />

prévu par l’Association face<br />

aux importations des produits<br />

alimentaires à bas prix qui<br />

proviennent de certains pays<br />

arabes ?<br />

En tant qu’opérateurs nous n’avons<br />

aucun a priori vis-à-vis des importations,<br />

seulement nous demandons à ce<br />

que nous soyons mis dans les même<br />

conditions que nos concurrents qui ne<br />

payent pas de droits de douane sur les<br />

matières premières. Cette situation met<br />

le produit marocain en difficulté alors<br />

qu’il est clairement mentionné au niveau<br />

des accords qui régissent les échanges<br />

qu’il doit y avoir une harmonie au<br />

niveau de la politique agricole. Donc il<br />

doit y avoir un principe de réciprocité.<br />

Pour le reste, je pense qu’en termes de<br />

compétitivité et de qualité, les opérateurs<br />

marocains ont montré leur capacité à<br />

être compétitifs malgré les difficultés.<br />

Où en sont les négociations avec<br />

les pouvoirs publics concernant<br />

le dossier de la production sous<br />

douane ?<br />

Après la conclusion des accords de<br />

libre-échange avec les Emirats Arabes<br />

Unis nous avons enregistré l’arrivé sur<br />

le marché de quantités massives de<br />

produits dont les pâtes, et nous avons<br />

interpellé les pouvoirs publics. Nous<br />

avons alors entamé les discussions<br />

concernant la possibilité de la production<br />

sous douane. Question qui n’est plus à<br />

l’ordre du jour actuellement.<br />

Nous sommes re<strong>parti</strong>s sur une autre<br />

base de discussion plus <strong>parti</strong>culièrement<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 5 / Du 15 Nov. au 15 Déc. 2008 39

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