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Actions
• Dans un premier temps, qui dure
environ deux ans, l’institutrice spécialisée
effectue un travail d’approche
pour essayer de faire venir les
petits manouches à l’école. La mise
en confiance de quelques familles
s’amorce.
• Pour marquer le début de ces relations,
une fête « Jazz manouche »
est organisée par l’école. Puis, un
recueil de textes Nous, les Gitans,
spécialement réalisé par eux, est tiré
à 1000 exemplaires.
• En 1996, ces liens se concrétisent
avec la naissance d’une association
« Manouche-Gadjé » dont le foyer
est l’école et la marraine, l’institutrice
spécialisée : présidée
à la fois par un parent tzigane et
un adulte non tzigane, elle réunit
les deux communautés. Depuis,
elle propose très régulièrement
des manifestations conjointes (voyage
annuel enfants, parents
et enseignants à Paris, aux
Saintes-Maries-de–la-mer, etc.,
une grande fête annuelle avec
un concert de jazz manouche,
des colloques, des réunions d’échanges
et de concertation,
des expos photos).
• L’institutrice spécialisée assure
le soutien scolaire des enfants
manouches deux fois par semaine.
• En 2002, un deuxième recueil
de textes, « Manouches-Gadjé, faisons
le voyage ensemble »,
est réalisé. Il montre clairement l’évolution
en expression écrite
des enfants manouches scolarisés.
Points forts
• La relation parents-enseignants a permis de déclencher
une action qui a finalement entamé une belle brèche dans
le mur d’hostilité qui sépare les deux communautés.
Sur le terrain de l’école, c’est gagné. C’est désormais sur celui
du collège que doit se déplacer la bataille. Car de plus en plus
d’élèves manouches rentrent au collège en classe de 6 e
(où ils y bénéficient encore de cours de soutien spécifiques)
et là, tout reste à faire.
Mai 2004