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• Tout commence donc,<br />
en 2000-2001, avec l’ouverture<br />
d’une « classe passerelle »,<br />
baptisée « classe Caravelle »,<br />
pour scolariser les enfants tziganes<br />
du quartier du Polygone.<br />
• En septembre 2002, un projet collectif<br />
est proposé aux parents pour<br />
les encourager à venir à l’école, se<br />
familiariser avec cet univers<br />
qu’ils ne connaissent pas et<br />
qu’ils craignent, auquel ils sont<br />
même le plus souvent hostiles.<br />
Ce projet, c’est la création d’un livre<br />
de recettes de cuisine. Par le biais<br />
de différents ateliers hebdomadaires<br />
de « cuisine, d’illustration et de peinture<br />
», cela va peu à peu permettre<br />
aux mamans et à l’équipe éducative<br />
de se connaître et de se reconnaître.<br />
• L’élaboration du livre<br />
a occupé une année scolaire<br />
et est aujourd’hui achevée<br />
(sa publication a été assurée par<br />
la municipalité).<br />
D’autres projets collectifs<br />
ont pris la relève : mise en place<br />
d’une chorale dans le cadre d’une<br />
<strong>action</strong> Opéra ; des cours de français<br />
pour les mamans qui en ont fait la<br />
demande (avec le soutien de la mairie)<br />
devraient voir le jour en septembre<br />
2004.<br />
• Au fil du temps<br />
et de l’évolution des relations,<br />
les initiatives se multiplient.<br />
C’est ainsi qu’ont vu le jour<br />
un atelier « photo » (manipulation,<br />
exploitation) et un atelier<br />
de comptines. Ce dernier répertorie<br />
et enregistre dans différentes langues<br />
les comptines traditionnelles<br />
des populations représentées<br />
à l’école. Sans oublier la création<br />
d’un atelier d’arts plastiques, l’organisation<br />
d’expositions,<br />
des sorties au musée, etc.<br />
Bénéfices<br />
• Les ateliers ouverts au sein de l’école avec la participation<br />
des parents valorisent la culture de chacun et permettent une<br />
reconnaissance et un respect mutuels des différentes communautés,<br />
mais aussi entre les parents et les enseignants.<br />
• Les familles tziganes, qui étaient au début de la démarche<br />
très mal à l’aise, très distantes et fermées vis-à-vis de l’équipe<br />
pédagogique, se sont progressivement détendues.<br />
Il y a quatre ans, elles ne disaient pas bonjour. Aujourd’hui,<br />
la plupart d’entre elles acceptent de se mêler aux autres familles,<br />
de partager un repas.<br />
• Leurs enfants, mis en confiance, sont en général heureux<br />
de venir à l’école.<br />
Points forts<br />
• Pour assurer sa tâche, particulièrement lourde,<br />
l’école maternelle bénéficie d’un encadrement substantiel :<br />
14 enseignants, 3 membres du RASED (réseau d’aide spécialisé),<br />
10 ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles),<br />
2 emplois jeunes, 1 éducatrice et 1 agent d’animation.<br />
• L’équipe a trouvé un soutien précieux auprès des associations<br />
du quartier, de même qu’auprès des responsables de la bibliothèque<br />
municipale du quartier et du lieu d’accueil parentsenfants.<br />
D’autres « bonnes volontés » (des traducteurs,<br />
une étudiante de l’IUFM – institut universitaire de formation<br />
des maîtres) se sont également mobilisées.<br />
Juin 2004