Vétérinaire(s) - OIE Africa
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COMMERCE ET L’ACCORD SPS (OMC)<br />
Antonio Petrini<br />
Représentant-adjoint<br />
Représentation Sous-régionale pour l’Afrique du Nord<br />
<strong>OIE</strong><br />
Tunis, Tunisie<br />
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, plusieurs pays ont utilisé le commerce international<br />
comme outil essentiel pour élargir leurs économies et soutenir le développement économique. La<br />
mondialisation révolutionne le commerce international, notamment celui des animaux et de leurs<br />
produits, qui est prometteur de retombées en faveur de l’amélioration des économies des pays et de<br />
leurs peuples. Au cours des années 1990, la communauté internationale a fait d’importants progrès en<br />
ce qui concerne une plus grande équité et transparence dans la conduite du commerce international de<br />
façon à réduire les obstacles injustifiés, tout en garantissant la protection de la santé publique, ainsi<br />
que de celle des animaux et des végétaux.<br />
Historiquement, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) portait sur la réduction<br />
et l’élimination des droits et des subventions dans le commerce international. Pendant le Cycle de<br />
l’Uruguay des années 1980 et au début des années 1990, le GATT s’est concentré sur l’agriculture et<br />
particulièrement les aspects sanitaires du commerce agricole. L’un des résultats les plus importants du<br />
Cycle de l’Uruguay était la transformation du GATT en l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et<br />
la signature en 1994 de l’Accord sur l'Application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord<br />
SPS, en copie page 128). Cet Accord définit le cadre juridique pour le commerce international sûr, en<br />
ce qui concerne la santé publique, et celle des animaux et des végétaux. Son objectif sous-jacent est<br />
de s’assurer que les gouvernements n’utilisent pas les exigences de sécurité alimentaire et pour la<br />
santé des animaux et des végétaux comme des obstacles commerciaux injustifiés afin de protéger leurs<br />
secteurs agricoles et leurs industries nationales de la concurrence à l’importation.<br />
L’Accord SPS veille à ce que les gouvernements donnent la priorité à la<br />
protection sanitaire plutôt qu’au commerce puisqu’ils ont le droit souverain<br />
d’imposer des restrictions sur les importations quand elles sont nécessaires<br />
pour protéger la santé humaine, animale et végétale de certains risques.<br />
Toutefois, les gouvernements doivent pouvoir prouver que la restriction<br />
commerciale est vraiment nécessaire pour protéger la santé ; à savoir, qu’il<br />
existe des preuves scientifiques de risques sanitaires inacceptables en<br />
Organisation Mondiale l’absence de mesure(s) protectrice(s). Lorsqu’il n’y a pas de preuves<br />
du Commerce<br />
SPS scientifiques suffisantes pour démontrer un risque sanitaire, un<br />
Accord SPS gouvernement peut néanmoins adopter une principe de précaution et<br />
AGREEMENT<br />
imposer une mesure provisoire. Dans ce cas, des preuves scientifiques<br />
supplémentaires doivent être cherchées pour que la mesure provisoire soit<br />
revue dans un délai raisonnable. L’Accord SPS ne s’applique pas à tous les<br />
risques pour la santé humaine, seulement à ceux qui viennent d’aliments ou de boissons pas sûrs au<br />
plan sanitaire, ou de ceux qui proviennent de maladies transmises par les animaux et les végétaux.<br />
L’Accord SPS s’applique également à la protection sanitaire des animaux contre les aliments<br />
contaminés, ou contre les parasites et les maladies, et la protection sanitaire des végétaux contre les<br />
insectes et les maladies. Finalement, les mesures destinées à protéger un pays contre les dégâts causés<br />
par la propagation d’organismes nuisibles sont visées dans l’Accord SPS.<br />
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