Vétérinaire(s) - OIE Africa
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OUGANDA<br />
Justus Rutaisire<br />
Point focal maladies des animaux aquatiques<br />
<strong>OIE</strong><br />
Responsable-en-chef des Recherches sur l’Aquaculture,<br />
Organisation Nationale de la Recherche Agricole,<br />
Institut National de Recherche sur les Ressources Halieutiques<br />
Kampala, Ouganda<br />
L'animal aquatique le plus important, d’un point de vue économique, en Ouganda est le poisson. Le<br />
poisson est une marchandise importante pour la consommation locale et pour l'exportation. Le secteur<br />
de la pêche représente 12% du PIB avec environ EUR 144,34 millions en provenance des exportations<br />
et EUR 216,51 millions en provenance des produits de pêche consommés localement et dans la sousrégion.<br />
La gestion de la pêche est confiée au Ministère de l’Agriculture, de l’Industrie Animale et des<br />
Pêches. L'Ouganda est Membre de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale et de l'Organisation<br />
Mondiale du Commerce. Il y a un certain nombre de législations et d'instruments statutaires pour la<br />
régulation et le contrôle de toutes les activités de pêche et d'aquaculture, y compris la production, le<br />
commerce de poissons et le commerce de produits issus de la pêche.<br />
Défis<br />
Manque généralisé de prise de conscience et d’appréciation de l'importance de la santé des animaux<br />
aquatiques<br />
Le poisson a été pêché dans des étendues d'eaux locales pendant des siècles sans pathologie<br />
apparente. Il y a donc cette perception que le poisson n'a pas de maladies d'importance pour la santé<br />
publique. La santé des animaux aquatiques n’a donc jamais été une priorité ou inquiétude nationale.<br />
Ceci a mené à ce qui suit :<br />
Politiques et régulation<br />
Bien qu'il y ait des règlements dans diverses lois, ils ne sont imposés que dans le cadre de l'exportation<br />
internationale et dans le cadre de certaines importations, plutôt exceptionnelles, mais restent en<br />
grande partie lettre morte pour le gros des pêches de capture et des activités d'aquaculture.<br />
Actuellement il n'y a aucune politique spécifique de biosécurité aquatique en Ouganda.<br />
Surveillance et suivi<br />
La Direction des Ressources Halieutiques est obligée par la loi de mener une surveillance, d’assurer un<br />
suivi et de maintenir une banque de données sur des incidences de maladies d'animaux aquatiques.<br />
Cependant ladite Direction manque de capacités pour gérer efficacement des événements liés à la<br />
santé des animaux aquatiques. Il n'existe par ailleurs aucun plan de gestion de la santé des animaux<br />
aquatiques.<br />
Infrastructure et capacité humaine<br />
En raison du manque général de connaissances et de l'appréciation de l'importance économique de la<br />
santé des animaux aquatiques, aucune formation n'a été dispensée pour le personnel chargé de la<br />
santé des animaux aquatiques dans les universités et établissements de formation tertiaire. En<br />
conséquence, le pays ne dispose pas aujourd’hui d’une expertise épidémiologique, qui est suffisante<br />
pour assumer une surveillance et le contrôle des maladies des animaux aquatiques. Il existe une<br />
certaine capacité en matière de diagnostic de maladies du bétail, comme p.e. à la Faculté de médecine<br />
vétérinaire située dans l'Université de Makerere, ou encore à l'Institut Virologique de l'Ouganda ou dans<br />
quelques laboratoires privés ; cependant ces laboratoires ne sont pas orientés vers les maladies<br />
d'animaux aquatiques et ne disposent pas des équipements et des réactifs spécialisés requis.<br />
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