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Vétérinaire(s) - OIE Africa

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SYNDROME ULCERATIF EPIZOOTIQUE EN AFRIQUE : UNE BREVE HISTOIRE<br />

En mars 2007, le Botswana déclare à l'<strong>OIE</strong> que la septicémie hémorragique (la maladie des ulcères) a<br />

été détectée dans des poissons morts et malades dans le fleuve de Chobé (nord du Botswana, près de<br />

la frontière avec la Zambie).<br />

Photo prise par David Huchzermeyer<br />

Les examens qui ont suivis ont mené à la conclusion<br />

que les ulcères avaient été mal diagnostiqués et que la<br />

maladie responsable de cette condition était en réalité<br />

le syndrome ulceratif épizootique (SUE), une maladie<br />

jusqu’alors jamais rapporté en Afrique; cette trouvaille<br />

a été communiqué à l'<strong>OIE</strong> en juin 2007. La découverte<br />

initiale a suscité un intérêt régional et international<br />

dans le contexte des dommages considérables<br />

enregistrés dans la pêche de capture et les entreprises d'aquaculture en Asie et le Pacifique dans les<br />

années '70. Une répétition d'un tel scénario en Afrique, craignait-on, pourrait avoir des effets<br />

dévastateurs pour la pêche de capture et les fermes piscicoles de subsistance, ainsi que pour le secteur<br />

d'aquaculture commerciale, en plein essor mais encore très fragile. Après une demande de plusieurs<br />

pays membres, la FAO a rapidement approuvé un TCP régional, destiné à circonscrire l'ampleur du<br />

problème dans le fleuve de Chobé et le bassin communiquant du fleuve Zambèze. Le projet<br />

d'assistance d’urgence FAO/TCP/RAF/3111 pour combattre le syndrome ulceratif épizootique dans le<br />

système des fleuves Chobé-Zambèze a couvert 7 pays faisant partie ce système fluvial : L'Angola, le<br />

Botswana, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe). La surveillance et le<br />

diagnostic de la maladie a aboutie à d’autres découvertes dans les eaux territoriales de la Zambie<br />

(Zambèze), qui en fait avait déjà détectée des cas suspects dans la zone de Sesheke dès 2006. En<br />

Namibie entre-temps, le long de la partie du fleuve Zambèze qui parcours la langue du Caprivi, le<br />

projet Integrated Management of the Zambezi/Chobe River System Fishery Resource examine des plaies<br />

de 108 poissons (sur 70.000 poissons capturés<br />

et analysés) et trouve une prévalence de SUE<br />

variant de 0,04 à 0,3% (entre février 2007 et<br />

février 2008). A travers la gestion de cet<br />

épizootie, il est devenu rapidement évident que<br />

dans la plupart des pays, les outils de base pour<br />

le contrôle des maladies d'animaux aquatiques,<br />

que ce soit pour des espèces d’eaux fraîches ou<br />

saumâtres , étaient déficients dans presque tous<br />

les aspects : surveillance, diagnostic, législation,<br />

communication, rapportage et bio-sécurité, pour<br />

en évoquer que quelques-uns.<br />

Photo prise par Bernard Hang’ombe Mudenda<br />

Vers la fin des interventions d’urgences du TCP, la FAO et l’<strong>OIE</strong> ont commencé à examiner des moyens<br />

plus structurels d'augmenter les connaissances et capacités techniques globales dans la région en ce<br />

qui concerne les animaux aquatiques en général, et de la pêche intérieure et de l’aquaculture en<br />

particulier.<br />

En avril 2008, la FAO organise un atelier régional (sous le FAO/TCP/RAF/3111) à Lilongwe, au Malawi,<br />

visant les pays du système fluvial Chobé - Zambèze (mais également comprenant l'Ouganda, la<br />

Tanzanie et le Kenya). L'atelier sur le développement d'un cadre de biosécurité aquatique pour<br />

l'Afrique australe a mené à des recommandations concernant la désignation par des gouvernements de<br />

points focaux de la FAO, semblables à ceux désignés pour l'<strong>OIE</strong>, le développement de capacités en<br />

matière de bio-sécurité aquatique dans le cadre d’un projet de suivi, le rôle possible de l'UNZA<br />

(Lusaka) comme laboratoire régional de référence, et la modélisation de l’évaluation des risques pour<br />

des importations d’animaux aquatiques in vivo en Afrique australe. En juin 2008, l’<strong>OIE</strong> organise un<br />

séminaire régional (sous l’égide de la Représentation Sous-régionale de l'<strong>OIE</strong> pour l’Afrique australe) à<br />

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