Vétérinaire(s) - OIE Africa
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PAYS HOTE : SANTE DES ANIMAUX AQUATIQUES EN NAMIBIE<br />
Bronwen Currie<br />
Biologiste-en-chef (Aquaculture)<br />
Ministère des Pêches et des Ressources Marines<br />
Swakopmund, Namibie<br />
La surveillance des maladies aquatiques en Namibie est récente et beaucoup reste à faire avant qu'un<br />
véritable programme de vigilance soit établi. Bien que les directives juridiques pour la surveillance de<br />
la santé des animaux aquatiques soient établies dans la nouvelle législation sur l’aquaculture de la<br />
Namibie, les sources de motivation pour passer à l'action ont été de deux ordres : le développement de<br />
la mariculture commerciale le long de la côte occidentale d’une part et la manifestation du syndrome<br />
ulcératif épizootique (SUE) dans le fleuve traversant la frontière nord, le Zambèze. Etant une maladie<br />
listée par l’<strong>OIE</strong>, le SUE représente un problème sérieux pour tous les pays partageant le Zambèze. Le<br />
SUE en Namibie n'a pas été principalement associé aux activités d'aquaculture, mais a été détecté<br />
initialement dans des populations sauvages de poissons de rivière en 2006. A la suite de recherches<br />
consécutives effectuées par un projet conjoint du Fonds Mondial de la Faune Sauvage (WWF), de la<br />
Namibian Nature Foundation (NNF) et du Ministère de la Pêche et des Ressources Marines (MFMR), le<br />
SUE a été détecté dans 22 espèces fluviales. En 2008, le SUE a été détecté dans des exploitations<br />
piscicoles dans la région de Kavango, affectant le tilapia aux trois-points (ou tilapia d’Anderson) :<br />
Oreochromis andersonii. En dépit des précautions prises vis-à-vis des mouvements d’équipements et de<br />
matériel biologique, ainsi que du traitement des étangs par un chaulage, des manifestations<br />
sporadiques du SUE continuent dans les exploitations piscicoles en marge du fleuve. On suppose que<br />
la maladie a été introduite dans les exploitations piscicoles par l'intermédiaire de l'eau de rivière.<br />
Le cadre juridique pour la surveillance des maladies aquatiques en Namibie est heureusement en<br />
place. La loi sur l’aquaculture du Ministère de la Pêche et des Ressources Marines (2002), les<br />
règlements d'autorisation (2003) et les règlements d'importation-exportation (2010) stipulent<br />
clairement des mesures envers la santé des animaux aquatiques et l'environnement aquatique. Ceux-ci<br />
incluent la certification sanitaire pour les organismes et produits d’aquaculture entrants ou sortants, la<br />
restriction à l'introduction d'espèces exotiques, la restriction des mouvements des espèces cultivées, et<br />
les épreuves de détection de maladies suspectées. Dès que la Direction d'Aquaculture a été établie au<br />
sein du Ministère en 2003, le MFMR a assumé la responsabilité pour la santé des animaux aquatiques,<br />
rapportant directement au Ministère responsable de la santé des animaux, c’est-à-dire le Ministère de<br />
l'Agriculture, des Eaux et Forets.<br />
En ce qui concerne l'environnement marin, la surveillance sanitaire inclut la surveillance des maladies<br />
listées par l’<strong>OIE</strong> des huîtres cultivées. Aucune maladie n’a pu être détectée à ce jour. Toutes les<br />
activités de mariculture sont concentrées sur les mollusques, de telle sorte que les poissons n'ont pas<br />
été étudiés, quoique des incidences de maladies dans des populations de poissons sauvages aient été<br />
trouvées. Il est souhaitable d'établir un profil sanitaire de base des espèces de mollusques et de<br />
crustacés endémiques et des espèces de poissons si possible, avant que les activités de mariculture<br />
s’intensifient.<br />
Alors qu’il est planifié et que l’intention de développer la capacité de base pour la surveillance<br />
aquatique en Namibie existe, les limitations en personnel et infrastructure représentent des défis. Dans<br />
le cadre du Plan Directeur pour le développement de l'aquaculture du Ministère, il est prévu une unité<br />
de santé et des maladies des animaux aquatiques, ainsi qu’une quarantaine avec des laboratoires<br />
modernes et équipés, afin de pouvoir prendre les précautions nécessaires pour réduire au minimum<br />
l'introduction et la dissémination des maladies aquatiques.<br />
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