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Vétérinaire(s) - OIE Africa

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ETUDE DE CAS 5 : VIROSE HERPETIFORME DES ORMEAUX<br />

Consultant<br />

Amanzi Biosecurity<br />

Spécialiste des maladies des mollusques<br />

Hermanus, Afrique du Sud<br />

Anna Mouton<br />

La virose herpetiforme des ormeaux ou ganglioneurite virale des ormeaux se réfère à la maladie causée<br />

par des virus apparentés à l’herpès dans plusieurs espèces d’ormeaux. La mortalité virale de l’ormeau<br />

est apparue dans l’ormeau de culture Haliotis discus hannai au nord de la Chine au début des années<br />

1990. Au pic de l’épidémie, il y a eu des pertes allant jusqu’à 90% de naissains et 30% d’ormeaux<br />

plus âgés, ainsi que des mortalités massives d’animaux sauvages. Le foyer a subi un déclin en 1997,<br />

en partie grâce aux pratiques de gestion d’élevage améliorées. L’utilisation des hybrides dérivés de H.<br />

discus hannai et de H. discus discus ont semblé fournir une résistance accrue.<br />

L’espèce de culture principale en Chine du Sud est H. diversicolor aquatilis, auparavant supertexta.<br />

Elle vient de Taiwan. Une épidémie majeure a affecté ces animaux à la fin des années 1990, causant<br />

jusqu’à 100% de mortalité dans plusieurs fermes affectées dans les provinces du sud. Le foyer s’est<br />

propagé à Taiwan en 2003. Lors du Cinquième Symposium International de l’Ormeau, tenu en Chine à<br />

la fin de cette même année, on a appris que plusieurs fermes en Chine du sud et à Taiwan étaient<br />

vides, suite à un manque de production de naissains et à une survie insuffisante de stock. On a trouvé<br />

des particules virales dans les foyers du nord et du sud, mais elles n’ont pas été totalement<br />

caractérisées.<br />

Des mortalités pour les ormeaux d’élevage dans l’Etat australien de Victoria ont été constatées pour la<br />

première fois à la fin de 2005. Les espèces affectées étaient H. laevigata, H. ruber et des hybrides des<br />

deux. Au milieu de l’année 2006, deux fermes d’élevage d’ormeaux et deux opérations de culture en<br />

cages ont été déstockées et la maladie s’est répandue dans la population sauvage. Et cela continue à<br />

l’heure actuelle. Un virus apparenté à<br />

l’herpès a été identifié comme agent<br />

étiologique. Dans les fermes, le virus a<br />

causé jusqu’à 90% de mortalité dans les<br />

bacs ou bassins affectés. La maladie a eu<br />

un impact financier important à la fois<br />

sur les secteurs de l’aquaculture et des<br />

pêcheries commerciales.<br />

La sole tordue, bouche gonflée et prolapsus de<br />

la radula sont dessignes indicatifs, mais pas<br />

spécifiques de mortalité virale des ormeaux ©<br />

Judith Handlinger, Animal Health Laboratory,<br />

DPIWE, Tasmanie (Australie).<br />

Les signes cliniques sont non spécifiques, comme c’est souvent le cas avec les maladies d’ormeaux.<br />

Histologiquement, des inflammations graves liées à des ganglions nerveux sont caractérisques des<br />

foyers asiatiques et australiens. On ignore à l’heure actuelle si les agents étiologiques sont les mêmes<br />

ou sont semblables, et s’il y a des rapports, le cas échéant, entre les foyers asiatiques et australiens.<br />

Toutefois une réaction PCR conçue en Australie a pu détecter le virus provenant du foyer de Taiwan.<br />

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